Effectivement le ciel s'obscurcissait, elle n'avait pas vu le temps passé. Elle n'était pas au courant des règles de vie de l'île, mais elle savait que le soir, valait mieux rentrer chez soi, même si elle non plus, n'en avait pas envie. Elle se tourna doucement vers lui avec des yeux pétillants :

« Dis-moi, Max, tu es heureux, toi ? »

Dit-elle d'une voix presque enfantine

Il tourna la tête, croisant son regard pétillant de vie, de questions, d'attentes pour cette vie qu'on leur avait enlevé. Il mit un moment à répondre. Parce qu'il réfléchissait, sérieusement.
Oui, enfin, je pense. C'est pas facile de cerner la question en nous-mêmes.
Lui répondit-il, la regardant toujours, souriant.

Elle resta un moment à le regarder, attendant une réponse. Il n'en était pas certain, et c'était normal, il avait raison. Il est difficile de définir le bonheur même. Car qu'est ce qui fait que quelqu'un est heureux ? Et puis on peut-être heureux un court instant et celui d'après ne plus l'être. Au fond d'elle, elle savait qu'elle était heureuse, elle espérait que Max l'était aussi :

« T'as raison, c'est pas facile »

Elle lui sourit et reposa son regard sur le soleil qui se couchait doucement.

Son regard se fixa de nouveau sur le soleil couchant. C'était digne des plus belles cartes postales romantiques, et eux le vivaient en vrai.
C'est magnifique.
Il haussa les épaules.
Tu... veux peut-être rentrer.

Elle acquiesça à propos du paysage, mais pour rentrer ... Elle de tourna vers lui :

" Je n'en ai pas envie "

Dit-elle suivit d'un sourire. Puis elle regarda me ciel devenir de plus en plus sombre, c'était un spectacle qu'elle aimait vraiment et qu'elle pourrait voir des milliers de fois. Elle se voyait mal rentrer seule dans le noir jusqu'à son camp, surtout que Camille n'a aucun sens de l'orientation ( ) :

" Mais c'est peut-être plus prudent ? Non ? "

Elle reposa à nouveau son regard naïf sur lui, un regard doux et fragile.

Un regard qui l'ému, qui l'attendri. Il lui ébouriffa les cheveux comme s'il s'agissait d'un enfant.
Non, on peut dormir ici, je doute que des bêtes viennent en pleine prairie à découvert comme ça.
Il observe les alentours.
Au pire je te protègerais.
Lance-t-il avec une voix rauque et forte, imitant le père protecteur, son regard chaud et protecteur sur elle.

Il se mit alors à rire avec elle et chercha un coin du regard. Dans la nuit tombante - le soleil ayant finalement franchi la ligne de l'horizon - il lui fait signe de le suivre et va s'asseoir sous un saule-pleurer qui les protègera sans doute bien du froid cette nuit. Il la regarde en souriant.
Ici, ça te va ?

Elle le suivi sans hésitation, ils arrivèrent sous un arbre, au saule pleureur, elle adorait ces arbres, elle les trouvait majestueux. Elle regarda le sommet de l'arbre avec un sourire bête aux lèvres :

" Ce sera parfait ! "

Elle s'approcha de lui, elle se mît sur la pointe des pieds et ... Lui ébouriffa les cheveux :

" Merci Maxou ! "

Camille afficha un grand sourire avant de se diriger vers le tronc.

Il se laissa faire en souriant - en réalité il n'avait rien vu venir. Il va la rejoindre et finit par s'asseoir, le dos appuyé contre le tronc. Il n'avait pas envie de dormir tout de suite. Il l'observa, toujours un sourire sur ses lèvres, ses yeux bleus la suivant.
Maxou, c'est pour les VIP.

Elle s'assit contre l'arbre, à côté de lui. Elle non plus n'avait pas envie de dormir tout de suite. Alors Maxou c'était pour les VIP :

« J'ai pas le droit de le dire alors ? »

" Pas avant d'être VIP non ! "
Précisa-t-il alors, la regardant s'asseoir à côté de lui, un air de gamin sur le visage.

Elle lui tira la langue vexée, elle croisa ses bras sous sa poitrine et le regarda en imitant le regard noir :

« Bah je t'appelerai quand même Maxou ! »

Il lui ébouriffa de nouveau les cheveux.
" Aaah t'es trop mignonne quand tu fais l'énervée. "
Il lui fit un bisou sur la joue.
" C'est bon d'accord, t'as le droit. "

Fière d'avoir réussit sa bouille d'énervée, elle afficha un sourire en coin suite à son bisous. Mignonne, elle ? Elle lui tira à nouveau la langue amusé :

" Je fais partis des VIP ! "

Dit-elle comme si c'était une enfant tout excitée. C'est dommage, elle, elle n'avait pas de surnom pour les VIP. Elle lui fit également sur la joue :

" Tu piques "

" Bon, d'accord, alors bienvenue chez les VIP ! "
Lui dit-il en lui souriant également. Il toucha sa barbe naissante et fronça les sourcils.
" Oui bah c'est pas facile ici de trouver un barbier. "

Camille le regarda, lui et sa barbe :

" Pauvre chou "

Dit-elle faisant ressortir ses lèvres. Ça lui rappelait que c'est elle qui taillait la barbe de son père quand ce n'était pas sa mère, mais elle n'était pas douée :

" Je voudrais bien t'aider mais il faut savoir supporter mes quelques maladresses "

Il est vrai qu'il n'avait plus vu Artémis depuis un moment et que d'habitude, c'était elle qui la lui coupait. Il sortit un couteau fabriqué maison de sa poche et la regarda droit dans les yeux, comme voulant la mettre au défi.
" Tu te sens d'essayer ? "

Elle fixa le couteau et finit par le prendre en acquiecant avec un petit sourire :

" Oui "

Elle se plaça juste devant lui, elle regarda son visage en détail, elle s'en approcha, mais avant de se lançer, elle le regarda dans les yeux :

" Confiance, hein ? Tu ne regretteras pas de me l'avoir demandé ? "

Elle avait peur de lui tailler le visage en même temps que la barbe.

Il fit mine d'hésiter, laissant passer sur son visage une fausse mine d'effroi, puis sourit de nouveau, de ce sourire chaleureux et amusé qui le caractérisait tant. Il posa une main sur celle de Camille, ne la lâchant pas des yeux, soutenant son regard.
" Entièrement confiance. "

Elle le regarda avec effroi quand lui-même le fit, jusqu'à ce qu'il sourit et qu'elle lui tire à nouveau la langue. Quand il posa sa main sur la sienne, elle sourit ce qui lui fit plisser les yeux. Elle s'agenouilla devant lui et posa sa main sur sa joue pour l'empêcher de bouger. Elle était hyper concentrée, la langue passant sans cesse sur sa lèvre supérieure. Elle faisait tout doucement, elle était soigneuse. Enfin quand elle eut finit, elle recula et regarda son chef d'œuvre, elle prit un air de professionnel alors qu'elle avait fais une coupe tout à fait normale :

" Bon, avec ta tête de rockeur, je me suis dis que quelque chose d'original ce serait bien pour te faire remarquer "

Cette fois, il afficha une vraie mine inquiète et toucha ses joues avec ses mains, ne remarquant pourtant rien d'anormal. Il comprit alors la ruse et lui sourit.
" Ben vas-y, teste. " dit-il en tapotant sa joue, tourné vers elle.

Camille éclata de rire en le voyant paniquer, vengeance ! Elle resta agenouillée devant lui, posant me couteau au sol, se serait bête de blesser quelqu'un maintenant. Par contre elle n'avait pas comprit sa dernière phrase :

" Tester quoi ? "

Il lui sourit puis ensuite, fit une mine déçue.
" Ben, un bisou pour voir si je pique ou pas. "

" Tout de suite Maxou ! "

Elle sourit en le voyant avec sa mine toute déçue et se jeta à son cou en lui faisant un gros bisous sur la joue :

" C'est bien. Ça pique plus "