" Eh bien voilà. C'est beau, non ? "
Maxime aimait bien cet endroit, où on pouvait espérer sur une belle tranquilité.

" Ouais "

Elle balaya l'horizon d'un air rêveur :

" Peut être qu'un jour on viendra nous chercher ... "

Elle imagina même un immense bateau arriver à l'horizon.

Il posa affectueusement sa main sur son épaule.
" L'espoir fait vivre. "

Elle afficha un petit sourire mélancolique et passa sa main sous son œil pour enlever discrètement une larme qui avait osé glisser sur sa joue :

" Ouais "

Dit-elle dans un soupire. Puis elle voulut changer de sujet :

" Tu as entendu la rumeur ? "

" Euh, de quoi ? "
Demanda-t-il, soudain un peu tendu quant à ce qu'elle appelait "la rumeur".

« Il paraîtrait que d'autres terres ont été trouvé »

Le regardant du coin de l'oeil, elle remarqua qu'il s'était tendu mais ne le fit pas remarquer.

Il s'autorisa un discret soupir de soulagement.
" Ah oui ! En effet, j'ai été les voir de mes propres yeux, il y a même des chevaux ! "

Elle le vit soupirer et voulut lui demander d'où lui venait ce comportement, mais il parla de chevaux et elle fut émerveillée :

" Des chevaux c'est vrai ? Oh j'adore les chevaux, il va falloir que j'y ailles "

Il ne dit rien sur son comportement fugace d'avant, et sourit à Camille.
" Il y en a plein en plus, ils sont magnifiques ! Tu veux qu'on y allle ensemble, genre demain quand il fera jour ? "

La proposition qu'il lui faisait, lui fit élargir son sourire :

« Oh oui, ce serait trop bien :stp: »

Maxime sourit de plus belle.
" Alors c'est parfait, on sait déjà ce qu'on fait demain ! "

« Ouais ! »

Elle était tout excitée et pressée d'être à demain. Elle posa ses coudes sur la rembarde et regarda l'océan :

« T'aimes bien les chevaux toi alors ? »

" Euh... ben disons qu'à la base, je m'y connais pas trop, mais depuis que j'en ai vu de près ici, je les trouve... fascinants. "

« Ouais c'est beau hein ? J'en avais dans ma ferme ... Avant »

La fin de sa phrase eut du mal à sortir de sa bouche, mais elle préféra ne pas s'attarder dessus :

« En tout cas je suis pressée d'être à demain pour les voir, ça me fera du bien »

" Alors on ira. " dit-il avec un sourire. Maix il avait noté sa voix tremblante et s'approcha doucement d'elle, le visage plus sérieux. " Ça te manque... ? "

Elle acquiesça, puis il s'approcha mais elle évita son regard. A sa phrase, sa bouche se mise à trembler mais elle serra les dents pour ne pas pleurer. Même si, finalement, c'était stupide de se retenir :

« Oui ... »

Dit-elle dans un souffle coupé.

Touché et ému, Maxime s'approcha franchement d'elle et n'hésita pas avant de l'entourer de ses bras simplement. " Ne te retiens pas devant moi Camille, il n'y a aucune raison de le faire... " murmura-t-il doucement.

Camille se laissa faire. Elle se retint encore un peu et, en l'entendant, elle enfouit son visage contre Maxime et laissa les larmes couler.

Diable, la voir dans cet état lui donnait envie de la réconforter du mieux qu'il le pouvait. Il la serra contre lui, lui caressant affectueusement le dos, à court de mots.

Elle savait très bien, qu'il faisait de son mieux. Elle fut prise de sanglots et réussit à dire quelques mots :

" Je ne ... Je ne pensais pas que se serait ... Aussi dur ... "

Elle sentir sa main et cela la réconforta.

Il inspira à fond, ne cessant de la caresser dans le dos avec affection. " Personne ne penserait que ça serait aussi dur. " Il se détacha d'elle, la tenant par les épaules, plongeant son regard dans le sien. " Tu crois que j'y étais prêt, moi ? " demanda-t-il d'une voix calme et douce. Il dégageait une certaine assurance... bien trompeuse.

Elle plongea son regard dans le sien et inspira pronfondément pour se calmer :

« Non c'est sûr ... Mais ... C'est dur ... »

Bien sûr que personne ne s'y attendait, que personne n'était prêt.

Il lui caressa doucement la joue du revers de la main, la regardant avec un mélange d'affection et de compassion. Il tenait beaucoup à elle. " Allez, ce n'est rien, ça va passer... "

Et ce regard la toucha. Elle lui sourit tendrement et lui prit la main qui caressait sa joue :

« Oui ça va passer, c'est juste un petit coup de blues »

" Ca arrive, ça arrive à tout le monde. " Il lui sourit de nouveau. " N'hésite jamais à te confier. "