Elle aquiesca en silence avant de courir jusqu'à leur buisson ou elle attrapa vite de la mousse et la chemise déchirée. Elle revient au plus vite vers Maxime. « Reste conscient, je t'en supplie. » Elle l'embrassa sur le front avant d'éponger le sang avec la mousse et d'emballer la jambe dans la chemise.

En entendant sa voix, il se dit qu'il ferait alors tout pour lutter et pour y arriver. Ses yeux voulaient se fermer mais il avait si peur de ne plus jamais pouvoir les rouvrir qu'il se forçait grandement à les garder ouverts. Il se sentait partir, partir,... Mais luttait pour rester là près d'elle.
" N-Non t'en fais pas, j-je suis là... "

Elle essayait de serrer au plus forum la chemise qui servait de garrot mais celle ci continuait de se teindre de rouge. Elle attrapa la main de Maxime de sa main valide. « Serre moi la main, très fort. Résiste. Il faut que je trouve une solution ! »

Il avait juste envie de fermer les yeux. Oh oui, s'endormir.. le repos éternel. Mais Artémis attrapa sa main et Maxime rouvrit brutalement les yeux, comprenant qu'il fallait encore résister, lui serrant les doigts avec vigueur.

Elle ne voulait pas le laisser partir. Pas maintenant. Elle se forca à serrer encore plus la chemise même si son poignet la faisait horriblement souffrir. Elle était perdue, elle ne savait pas quoi faire d'autre. Elle balaya du regard les horizons et apercut un bananier. Elle courut, grimpa, se saisit d'une banane et la rapporta à Maxime. « Mange. » Elle ne savait pas ce que ça changerait mais elle n'avait pas d'autres idées.

Il entendit sa voix, lointaine. Il fronça les sourcils et regarda ce qu'elle lui tendait, secouant la tête. Il lui prit la main, la fixant dans un étrange élan de lucidité.
" Ne me laisse pas mourir, Artémis. Et si je meure... n'oublie pas que je t'aime et dis à Ambre que je l'aime aussi. "

Elle laissa tomber la banane sur le sol, dépitée. « Je ferais tout ce que tu voudras mais dis moi ce que je dois faire. »

Il tenta de rassembler ses idées emmêlées.
" Il ne faut pas que je m'endorme tant que je n'arrête pas de saigner.. fais-moi parler. "

Elle ne réfléchit pas plus de deux secondes. « Parle moi d'Ambre. Dis moi ce que tu plais chez elle, de votre rencontre de tout ce que tu veux. Mais parle. »

Il réfléchit puis se mit à parler sans trop d'incohérences, ou presque.
" Elle est tellement belle.. un ange. Mon petit ange. Et ses cheveux blonds... Et ses lèvres douces, si douces. Elles sont douces, comme les tiennes. Et elle a des mains aussi.. elles sont douces. "
Et il mourut.

Elle sourit en le voyant s'exprimer correctement. « Et donne moi ses qualités et ses défauts tien ! »

" Elle est.. généreuse, douce, attentive et attentionnée. Elle pense toujours aux autres.. Et en défauts hmm... elle s'emporte vite, se vexe vite, elle est très possessive.. "
Il eut un petit rire, énumérant tout d'une voix lente et calme.

Elle ouvrit doucement le garrot, apercevant sur le flux de sang s'était aminci.« Comment tu te sens ? »

Il battit plusieurs fois des paupières et fixa ses yeux bleus et conscients sur elle.
" Mieux. "

Certes mieux mais pas tiré d'affaires. « Comment on va te sortir de la ? »

" Eh bien... il faut d'abord attendre que je puisse me lever et marcher un peu. Tu serais incapable de me porter. "
Il lui tendit la main pour qu'elle l'aide au moins à s'asseoir.

Elle l'attrapa et le redressa. « Et avec des béquilles tu crois que ça pourrait aller ? »

Il se mit à rire ce qui lui fit mal aux côtes et du coup il arrêta mais la regarda en souriant, bien que ce soit d'un rictus crispé par la douleur qui irradiait sa jambe.
" Et tu comptes les trouver où ? "

Elle lui fit un clin d'oeil malicieux. « En les fabriquant peut être ? »

" Ah oui, tu saurais faire ça ? "

Elle haussa les épaules. « Tu m'as bien fabriqué une attèle donc ça doit être faisable... »

Il lui ébouriffa les cheveux.
" Tu serais vraiment douée alors ! "

Elle baissa les yeux, dépitée. « Bon bah on va y passer du temps ici . »

Il la regardait toujours.
" Tu n'es pas obligée de rester voyons ! "

« Pourquoi te fausserais-je compagnie ? » dit elle en remmettant son bras dans l'attèle.