Elle avala sa salive avec nervosité, observant son regard captivant,... captivée.
" Non. Aucun. "

" Tu as des amis au moins "

Dit-il sans détourner son regard du sien.

Elle hocha la tête.
" Pas beaucoup. Je ne connais pas grand monde en fait ici. J'ai un.. bon ami disons, et quelques autres rapides connaissances. "

" Et tu as un autre ami, ... Tu m'as moi, si tu veux bien "

Il lui sourit gentiment.

Elle sentit ses yeux se mettre à briller doucement et le regarda, s'arrêtant de marcher. Ses mots la touchaient beaucoup.
" Oh.. je.. oh oui je veux bien ! "

Il vit ses yeux brillés et lorsqu'elle s'arrêta, il se plaça face à elle. Elle semblait émue et il lui sourit alors tendrement :

" Eh bien c'est parfait, tu as un nouvel ami et sache que tu peux compter sur lui "

Instinctivement, elle lui attrapa la main en le regardant, souriant.
" C'est vraiment très gentil, et euh... t-tu peux compter sur moi aussi. "
Se rendant compte qu'elle avait pris les mains d'Augustin, elle les lâcha en rougissant, et se remit face au chemin qu'ils suivaient.

Il acquiesça quand elle lui dit qu'il pouvait lui faire confiance, ça lui fit plaisir. Il trouvait ça rendait plus proche les personnes quand elles se faisaient confiance. Elle oui prit les mains, il fut d'abord surprit, puis elle retira le lâcha gênée et il en fut presque déçu. Il lui reprit la main doucement :

" T'inquiètes ça ne me gêne pas "

Il lui sourit et se remit à marcher.

Elle se sentit rougir fortement quand il lui reprit les mains et elle détourna la tête de l'autre côté pour ne pas qu'il s'en rende compte - même si c'était certainement en vain - et se mit alors à marcher avec lui, main dans la main.

Effectivement il s'en rendit compte et il en fut amusé :

" Tu sais, tu ne devrais pas te cacher parce que, tu es vraiment mignonne quand tu rougis "

Il disait gentiment en ne lâchant pas sa main.

En fait je crois que je vais la garder jouée en fait...
Elle en rougit de plus belle. Elle tourna ses yeux bleus vers lui puis els baissa rapidement, en souriant néanmoins.
" Je.. merci. Tu le penses vraiment ? "

Oui, allez.
Mais c'était plus fort qu'elle, bien qu'il lui remonte le menton, elle sentit ses joues devenir brûlantes mais fut forcée d'affronter son regard. Elle ne l'affronta pas; elle se noya plutôt dedans.
" J-je... "
Bawi, ça faisait un peu beaucoup d'un coup pour elle. Surtout que l'homme qui lui disait ça était loin d'être.. comment dire, passable ?

Il l'a vit les yeux brouillés et il en fit gêné. Instinctivement il la prit dans ses bras, il avait compris qu'il avait été trop loin. Elle semblait si fragile :

" Ah excuse-moi, je suis désolé, je voulais pas te mettre dans cet état "

Sans qu'elle comprenne ce qu'il se passait, elle se retrouva serrée par ses grands bras musclés et protecteurs. Au début tendue, elle finit par se détendre un peu jusqu'à s'abandonner simplement en fermant les yeux.
" Non, c'est moi qui suis... comme ça. "

Et elle finit par se détendre. Il la garda dans ses bras, il l'enlaça même plus fort, tendrement :

" C'est pas grave, moi je t'aime comme ça "

Il lui caressa doucement les cheveux.

Leena était un peu perdue et ne comprenait genre... rien du tout. Tout se bousculait dans sa petite tête. Elle frémit sous son contact, et en entendant ses paroles, soudain, se contracta et se dégagea, le regard fuyant.
" Je suis pas faite pour être aimée de quelque manière que ce soit... "
Murmura-t-elle comme une bête traquée, sa voix se brisant sur la fin de sa phrase.

Il la laissa partir, ne la retenant pas. Elle avait l'air terrifié et il ne savait pas quoi faire pour elle :

" Pourquoi Leena ? Pourquoi ? "

C'est parce qu'elle était terrifiée. Elle releva ses yeux bleus vers lui, le regardant droit dans les yeux.
" Je.. j'arriverais jamais à avoir confiance en toi, en moi, en personne ! Je.. on m'a brisée et je suis plus récupérable. "

Il s'approcha un peu, soutenant son regard, fronçant presque les sourcils :

" Comment ça plus récupérable ? Moi j'accepte de te récupérer, j'accepte de t'aider. Tu n'as pas confiance en moi ? Eh bien j'ai confiance en toi. Pourquoi tu te punis comme ça ? Pourquoi tu ne veux pas avoir confiance en moi ? "

Elle ne baissait pas les yeux, pour une fois. Mais au fond de ses prunelles bleues, on pouvait y lire une appréhension amère.
" Cela n'a rien à voir avec toi personnellement, je... je ne veux plus m'attacher à personne pour ne pas risquer que l'on m'abandonne après. "
Murmura-t-elle doucement, hésitante.
" Pourquoi vouloir m'aider comme ça ? "

Finalement c'est lui qui baissa les yeux, puis il les remonta soucieux, se passant la main dans les cheveux :

" Parce que justement je me suis attaché à toi et ... J'ai pas envie de t'abandonner ... "

Il la fixa, elle paraissait si fragile :

" Pourquoi tu as peur qu'on t'abandonne ? "

Elle ne cessait de l'observer. S'être attaché à elle ? Mais pourquoi ? Non, il ne fallait pas, il ne fallait pas. Elle secoua lentement la tête.
" Parce qu'on l'a déjà fait. "
Elle faisait allusion à Jonathan, celui qui l'avait entièrement brisée après avoir joué avec sa confiance pendant trois ans. Mais aussi un peu à une histoire récente, sur cette île même. Calvin. Elle en était tombée amoureuse, lui aussi, et du jour au lendemain... il avait disparu. Il l'avait laissée, lui aussi. Elle serra les poings, sentant les larmes lui monter aux yeux - comme à chaque fois qu'elle pensait de près ou de loin à ces histoires.

Il posa son regard sur le chemin, le petit sentier :

" Je suis désolé pour toi, pour ce que tu as dû endurer dans le passé, mais, nous ne sommes pas tous pareil, tu ne devrais mettre tous le monde dans le même panier "

Il se tourna vers elle, plongeant son regard dans le sien :

" C'est vrai que je m'attache souvent rapidement aux personnes, mais en général je ne me trompe pas, c'est pourquoi je suis attaché à toi, et tu ne pourras pas me faire changer d'avis "

Il afficha un petit sourire.

Ses paroles eurent une visée accusatrice pour Leena, mais elle baissa simplement les yeux. Il avait raison. Non ? La suite de ses paroles la fit sourire aussi et alors, d'elle-même, fit un effort et s'approcha de lui en lui prenant la main, évitant soigneusement son regard déstabilisant.
" Tu as raison. On oublie et on reprend notre promenade ? "