Il se mit à rire, se laissant faire et la regarda, ravi.
" Alors, c'est que t'as bien fait ton boulot, merci ! "

Camille rit avec lui :

" De rien "

Elle se décala et se remit contre le tronc, toujours un sourire aux lèvres :

" Avoue quand même que t'as eu peur que je t'entaille la joue"

Il prit un air supérieur.
" J'avais surtout peur que tu touches à mon charisme flagrant. "

" Hou le prétentieux ! "

Elle leva le menton, tentant de le dépasser :

" De toute facon, nous savons bien que de nous deux, c'est moi qui domine "

Il haussa un sourcil. Ah, il ne faut pas provoquer Maxime dans le jeu comme ça, parce qu'il se prend au jeu plus vite que quiconque. Il se jeta alors d'un seul coup sur elle, la plaquant au sol.
" Et maintenant ? "

Elle n'avait pas du tout prévu ça, en faite. Elle se retrouva au sol en criant de surprise, sans avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait, elle avait Max sur elle et ne pouvait plus bouger. Ah il était trop lourd ! Mais ne voulant pas montrer qu'elle était en difficulté, elle garda son calme :

" Bah, je te laisse faire parce que je sais que sinon tu vas être déçu "

Dit-elle avec un sourire narquois.

Il s'assit donc à califourchon sur elle, croisant les bras sur son torse.
" Ah, oui, bien sûr, je vois. " fit-il, peu convaincu.
Il ne bougea pas.

Crotte, il bougeait pas. Bon bah, fallait improviser :

" Tu sais que j'ai fais du Karaté "

" Ah oui Ben... vas-y alors, libère-toi toute seule. "

Elle regarda un peu partout, cherchant une réponse :

" Bah ... Non. Je voudrais pas te faire de mal ! "

Elle afficha un sourire.

" T'inquiètes pas, j'suis en béton. "

Camille devait tirer une de ces tronches à ce moment là. Comment faire ? :

" En béton hein ? "

Il avait pas dit qu'il était chatouilleux ? Elle le regarda, comme si elle avait trouvé une idée exceptionnelle. Elle leva les mains et se précipita vers le ventre de sa victime avec un sourire qui se voulait sadique. Faites que ça marche, faites que ça marche, faites que ça marche
, ...

En effet, et il devait avouer avoir même oublié ce coup-là, si bien qu'il ne s'y attendait pas. Surpris, il se mit à se tortiller, tombant alors allongé à côté d'elle en riant.

Gagné ! Super fière d'elle, Camille en profita pour se mettre à califourchon sur lui. Elle lui prit les poignés et les croisa pour pas qu'il ne se serve ne ses mains. Avec un grand sourire victorieux, elle dit :

" Je t'ai eu ! "

Il la laissa faire, malgré le fait qu'il pouvait très bien se libérer ; il était plus fort qu'elle, il en était sûr. Il la regarda, un sourire vaincu aux lèvres.
" D'accord, d'accord ! Tu es coriace. "

Ouais, ouais c'est ça ! Camille était que du muscle ! Elle rit en levant les bras aux ciel, signe de victoire et elle se laissa tomber à côté de lui, assise en tailleur.

Il fit mine d'être libéré d'un poids, reprenant son souffle avec exagération, pour la charrier. Il lui jeta un regard en coin, toujours allongé, comme un gamin. Enfin non, pas comme un gamin; c'était un gamin.

" Han ! "

Dit-elle en le regardant faire son cinéma, elle lui donna un petit couo de poing dans l'épaule et reprit sa position de boudeuse, les bras croisés sous sa poitrine, l'air renfrogné :

" Je suis pas grosse en plus ... "

Il fit mine d'avoir mal.
" Mais, mais... aïeuh. "

Elle le regarda amusé :

" Temps pis pour toi ! Tu l'as mérité "

Dit-elle toujours dans la même position.

Il croisa les bras sur son torse, se mit dos à elle, et fit mine de bouder, lui aussi, d'un air décidé.

Camille le regarda faire mais ne céda pas. Elle resta dans la même position, bien décidé à ne rien lâcher. Mais ça n'allait pas durer longtemps. Elle jetait déjà des petits regards discrets vers lui.

Mais Maxime n'était pas du genre patient non plus et jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule au moment où elle jetait un regard vers lui, croisant son regard. Il se mordit la lèvre, laissant échapper un petit rire.

Camille rit avec lui et se tourna vers lui :

" J'aime pas te bouder "

Il se retourna finalement aussi.
" J'avoue que j'ai du mal aussi ! "