perdue, ce mot résonne dans ton crâne, encore et encore. et tu cours, tu fuis ta propre ombre, et tu t'enfonces encore plus au fin fond de cette forêt maudite. ta respiration s'emballe, et se percute contre les arbres, t'envoyant l'écho de celle-ci. tes pas fracassent les feuilles mortes, troublant le sinistre silence des lieux. tes joues d'ordinaire rosies sont blanches comme un linge, et striées de larmes salées. tu es terrifiée, et seule.

( je squatte )

Zoella s'est perdue, elle ne sait pas ce qu'elle fiche ici. Elle n'avait pas remarqué qu'elle s'enfonçait dans le bois, complètement perdue dans ses pensées. Cet endroit lui donne la chair de poule et elle passe nerveusement une main dans sa longue chevelure. Des bruits la font sursauter et elle fouille les alentours du regard, de plus en plus nerveuse.

tu cours, tu cours, comme si le diable était à tes trousses. et qui sait, c'est peut-être le cas, on ne sait pas ce qui se cache dans cette forêt de malheurs. la pénombre te fait ralentir, tu ne sais pas où tu mets les pieds, ton coeur s'emballe d'avantage dans ta poitrine, tu es morte de peur, jamais tu as été dans un tel état. Tu cours encore, jetant des coups d'oeil derrière toi, sur tes cotés. tu n'es pas seule, tu en es certaine. tu le sens, tu sens une présence, ce qui ne fait qu'augmenter la tension de ton corps.

Effrayée par ces bruits qui se rapprochent, Zoe se plaque contre un arbre, le regard vif. Elle n'a jamais eu aussi peur de sa vie et n'ose même plus respirer. Prenant son courage à deux mains, elle prend une grande inspiration. « Il y a quelqu'un ? » demande-t-elle d'une petite voix tremblante.

tes pieds avancent seuls, écrasant feuilles mortes et branches. Soudain un mouvement, tu te stoppes, haletante. Et une voix. Tu hurles, sans pouvoir t'en empêcher. Tu hurles, et te jettes sur le sol, en pleurant comme un bébé. « me tuez pas, s'il vous plait, me tuez pas! » supplies-tu sans oser relever les yeux.

Le cri fait sursauter Zoe qui pose une main contre sa bouche. Elle aperçoit enfin le corps d'une jeune femme recroquevillée sur le sol. Lentement, elle s'en approche. « J'ai jamais tué personne, j'oserais jamais »

des pas s'approchent de ton corps en boule contre la terre de la forêt. et tu te recroquevilles encore plus. puis une voix féminine, et douce prend la parole, et la pression se relâche. c'est une jeune femme, à première vue aussi terrifiée que toi. « j'ai cru que... que j'étais suivie, qu'on allait me faire du mal. » pleurniches-tu en relevant tes yeux d'eau vers la jeune femme. t'es soulagée, comme si on t'enlevait un poids énorme de la poitrine.

En la voyant dans cet état, la brunette ne résiste pas. Elle se laisse tomber à genoux sur le sol et entoure l'inconnue de ses frêles bras. « Ca ira, il n'y a personne, » souffle zoe d'une voix voulue rassurante.

ton corps prit de soubresauts se calme quand la brunette te prend dans ses bras. tu te laisses aller contre elle, même si tu ne la connait pas. sa présence te rassure, t'apaise. « me-me-merci... »

Elle ne la lâche pas, au contraire, elle lui caresse doucement le dos. « Je m'appelle Zoella, et toi ? »

tu souffles, et tu te calmes au fur et à mesure. tu es en sécurité là, tu le sais. « casiopé, je m'appelle casiopé. » tu chuchotes d'une petite voix.

Zoe s'écarte légèrement d'elle. « C'est un joli prénom. »

tu séches tes larmes, et renifles de façon super classe puis tu tentes un petit sourire. « merci, comme le tien d'ailleurs! »

Elle sourit de toutes ses dents. « Merci Tu viens d'où toi ?»

tu souris également, et ton coeur se pince quand tu réponds. « londres. » de ses bas quartiers tu as envie d'ajouter, mais tu ne dis rien de plus. « et toi? »

« D'Irlande. »

«oh! d'une certaine manière nous étions voisines!»

« Ouaip en plus j'allais souvent à Londres, j'adorais cette ville ! Enfin surtout les magasins. »

tu souris, mais c'est une façade. toi t'avais pas trop l'occasion ou l'argent pour aller faire les magasins... et tu restais dans ton coin de Londres.