Son "ordre" claqua dans l'air comme un coup de fouet; Maxime se tut alors. Oui, ils avaient tous deux leurs démons, leurs secrets, leurs inavoués. Ces démons qu'ils s'efforçaient de combattre; mais lutter contre soi-même n'est pas la plus facile des entreprises. Il grimaça, conscient d'être dur avec elle — mais ne l'était-il pas avec lui ? Ses derniers mots lui glacèrent le sang. Elle était une des seules à avoir connu l'autre. Ce gamin, fragile, rebelle et sauvage. Et il ne voulait pas le montrer, pas le faire sortir. Mais en sa présence, c'était plus qu'une nécessité ; c'était une évidence. Il tourna vers elle un regard qui se voulait neutre mais qui avait des accents implorants. " Moi, je ne l'aime pas. "

Et ça marchait. Il était toujours là ce gamin qu'elle connaissait si bien, ce gamin qui avait succombé à son charme, à leur passé. C'était finalement, la unique chose qui les reliait, leur passé. Lula ne voulait plus se cacher, et de toute façon, elle n'y arrivait pas. Son passé était trop fort, ses souvenirs étaient trop puissants pour elle. La brune s'approcha encore, l'effleurant à peine, hochant la tête avec des yeux envoûtant elle plongea dans les siens. L'obligeant à la regarder :

« Pourquoi ? Moi ... Je l'adore ... »

Dit-elle sensuellement, en s'attardant sur chaques mots.

Oui, cet adolescent en fuite qui s'était... quoi, amouraché d'elle, peut-être ? Qui sait. Qui sait ce qu'il s'était passé en Maxime cette nuit-là. Oui, elle l'avait vu comme ça. Mais il refusait que cela se reproduise. Et pourtant... tout le poussait à le redevenir, avec elle. Rien que le son de sa voix lui dressait les poils le long des bras, faisant brûler d'envie son corps entier. Il tenta de fuir son regard mais elle le contraint à l'affronter, ses prunelles accrochant les siennes avec dextérité. Son souffle se coupa. Il avala sa salive avec difficulté. Avec elle, il était faible, faible, faible. Faible mais au fond... naturel. Il était le vrai. Il la détestait autant qu'elle l'attirait. " Tu.. tu n'as pas ton mot à dire sur ça. "

Il était faible, trop hésitant, trop inconfiant envers lui même. C'était trop facile. Pourtant il tentait de résister. Elle ne voulait plus être seule dans sa folie. Il avait fait des conneries dans son passé, il était en si mauvais point à ce moment. Pourquoi avait-il changé ? Que c'était-il passé après leur rencontre ? Il n'y avait que dans ses yeux qu'elle se sentait forte, puissante. Dans ceux des autres elle n'était qu'une furie bonne pour l'asile. Lula s'approcha encore, bien qu'il n'y est que quelques millimètres d'écard entre eux deux. Il pouvait la comprendre, quoiqu'il ne sache rien de tout ce qu'elle était capable de faire ... Elle avait envie de lui. Mais de l'autre. L'autre souffrant. Le Maxime dépérit, abandonné, rebelle :

" Reviens ... "

Souffla-t-elle à quelques millimètres de ses lèvres.

Waw, j'adore notre topic, il est... vraiment spécial. **
Il tâchait de toujours regarder au loin, ne pas croiser son regard pour mieux rester vivant. Il voulait se boucher les oreilles, ne plus entendre cette voix qui pourrait si facilement effacer des années d'effort et de travail. Qui pourrait, en une seconde, le replonger de là où il avait réussi à s'échapper. Mais quand elle parla, il sentit son souffle sur ses lèvres et ses mains se mirent même à trembler tant il devait résister. Mais le meilleur moyen de résister à la tentation n'est-il pas d'y céder ? Alors, il tourna la tête vers elle, la poignardant de son regard électrique. Il attrapa son visage entre ses mains impulsives, collant ses lèvres contre les siennes avec une force et une sauvagerie nouvelles. Il était revenu.

Oh moi aussi je l'adore !! ** C'est vrai qu'il est bizarre mais ça change ! Par contre je sais pas du tout comment ça va continuer tout ça et puis Maxime tu as une idée de ce qui va se passer pour lui ?

Oui, elle voulait qu'il meurt dans ses yeux, et ce regard qu'il lui jeta la nourrissait, la satisfaisait. Elle sentit ses mains autour de sa tête, d'abord elle crut que de nouvelles images allaient l'accabler de leurs poids, mais les lèvres de Maxime suffirent à les supprimer, du moins durant cet instant. Ce baiser était des plus dur, des plus violent, des plus féroce mais c'était cette animalité qu'elle adorait, qui la faisait vibrer. Son sang ne fit qu'un tour et elle se colla alors complètement à cet homme qui était redevenu celui qu'elle voulait. Elle imaginait tous les efforts qu'il avait du faire pour changer, il avait peut-être même trouvé une copine pour l'aider, le pousser, l'encourager et Lula, en quelques minutes, l'avait ramené. Elle espérait que ça fasse souffrir cette fille qui avait osé transformer ce gamin meurtrie. Elle espérait que tous ses proches souffrent pour qu'enfin on la comprenne, même s'ils n'arriveront jamais à la hauteur de sa douleur empoisonnante. Que se passera-t-il après ? Peu importe, le gamin de la cellule était revenu et pas question de le laisser partir, maintenant ils seront deux dans ce tourbillon de l'enfer, peut-être même qu'elle abattera ses foudres mortelles à ses côtés. Elle afficha un petit sourire sadique de satisfaction. Gagné.

Non, absolument... aucune idée...

Elle lui rendit son baiser d'une façon qui l'étonna. Il aurait presque pensé se faire rejeter mais n'était-ce pas ce qu'elle attendait de lui ? Elle se colla contre lui et un brusque sursaut l'ébranla entièrement. A bout de souffle, il détacha sa bouche de la sienne, leurs visages si proches menaçant de le faire chavirer une nouvelle fois. Il la regardait d'un air mauvais, les dents grinçant tant il les serrait. Il luttait pour repousser celui qu'il était, il luttait pour ne pas laisser ses pulsions prendre le dessus ; sans quoi il l'aurait sans doute déjà violée là ici dans les secondes qui suivaient. Mais non, il ne devait pas. Il ne devait pas. Tant d'effort pour quoi, sinon ? Pour rien. Il pensa à Ambre. A son enfant. A Artémis. Il serra les poings très fort et trouva alors la force de la repousser, se décalant de quelques pas, n'ayant pas la force de parler.

Ses doigts sur son torse lui parurent froids, cruels, et c'est comme si ces douces caresses étaient des griffures ardentes. Il brûlait. De haine, de peur, de désir, de tout à la fois. Il tremblait presque, manquant à chaque seconde de faillir au contrôle qu'il s'imposait. La facilité serait de laisser ressortir l'adolescent perturbé, voleur, torturé, manipulateur. Il pourrait bien le laisser sortir l'espace d'une journée, juste ce jour-là, aujourd'hui.. mais ensuite, pourrait-il le contrôler, le cacher de nouveau par la suite ? C'en était pas certain. C'était un démon fort, intenable, incontrôlable. Mais pourtant.. quand il tourna la tête vers elle, il avait de nouveau le regard sombre et calculateur. Il lui attrapa le visage, s'approchant, le lui tournant pour pouvoir murmurer à son oreille d'une voix sensuelle : " Non. J'ai ... adoré. " dit-il en détachant chaque syllabe.

Ses derniers mots finirent de déchaîner en lui les pulsions qui lui martelaient la tête, le coeur, les mains, tout. Il la retourna vers lui et se colla contre elle, la poussant pour la plaquer contre le mur de la falaise avec sauvagerie. Un animal, une bête animée de pulsions, voilà ce qu'il était. Ses yeux fous cherchaient les siens avec frénésie tandis que sa bouche s'empressait de trouver la sienne, infiltrant sa langue avec force, lui tenant les mains au-dessus de la tête.

Le voilà, le voilà son démon. Elle tenait son coeur dans sa main, et son monstre riait en elle. Lula se retrouva plaquée contre le mur, elle poussa un petit gémissement mais tout en gardant un sourire de plaisir, d'envie. Une vraie bête, une animalité qui nourrissait la sienne. Dans cette situation, elle lui appartenait mais il lui appartenait aussi. Elle avait réussit, et un voile de folie couvra ses yeux noirs comme les enfers. Non, plus rien ne pourra le faire reculer, vu comment il était si bien partit. Son baiser confirma ses pensées. Il l'avait retenu tant de temps que maintenant, la bête était affamée. Ses yeux auraient pu l'effrayer, mais elle y était habituée, chaque jour ses propres yeux étaient emplis de la même expression. Elle lui mordit la lèvre inférieur avant qu'il ne force le passage de sa langue dans sa bouche. Cependant, bien qu'elle ne profite de ce moment, elle avait peur que cela ne fasse réellement sortir ses cauchemars, ses images, tous ses démons.

Maxime était, en effet, mal parti pour s'arrêter. Il était redevenu celui qui ne pouvait se contrôler qu'en s'assommant avec des anti-dépresseurs ou ces autres merdes. Il s'était jeté sur elle comme un prédateur affamé de sa proie ; mais il savait qu'en réalité, ils étaient tous les deux à la fois prédateurs et à la fois proies. Il sentit ses dents agripper sa lèvre inférieur et cela le rendit encore plus acharné. Il lâcha un de ses poignets, sa main descendant alors le long de ses hanches pour accrocher sa robe avec fièvre. Il se détacha une seconde, pour reprendre son souffle qui était devenu court et manquant, et croisa son regard. En une seconde, il lui renvoya comme un reflet ses propres démons, ses propres craintes, ses propres erreurs. Et sa propre impuissance. Puis, il reprit l'assaut de ses lèvres, qu'il mordilla avec envie. A continuer, ils se détruiraient.

Se détruire ? C'était certain. Mais comment faire quand cette folie est nourrit par un passé irremplaçable ? Oui on peut lutter, mais il y a un moment où tout peut chavirer. Et Lula avait bien comprit, que ses démons la suivraient toujours. Alors elle a décidé de vivre avec, et est devenue un navir qui coule et chavir inoppinément. Elle sentit sa main glisser le long de sa hanche, il s'y agrippa avec férocité. Il s'écarta et la lueur dans ses yeux la fit tourbillonner de plaisir, oui c'etait elle qu'elle voyait dans son regard, dans cette folie inexplicable. C'était lui garçon de la cellule mais qui avait doublé sa brutalité, son animalité. Lula était brulante de désirs. Elle enleva sa robe et Maxime se colla à nouveau contre elle, lui mordant ses lèvres. Son démon riait et elle riait aussi, elle, qui n'était finalement qu'une poupée de ses monstres. Elle leva une de ses jambes pour l'enrouler autour de celle de Maxime.

Quand elle enleva sa robe, Maxime se colla alors à elle contre son corps chaud qui semblait vibrer en même temps que le sien. Rapidement, il retira sa chemise, animé par un désir ardent, comme une folie obsessionnelle. Il avait lâché son deuxième poignet, et une main suivait maintenant le long de la cuisse de Lula qu'elle glissait sur lui, et qui fit grandir encore plus cette excitation qu'il avait pour elle à ce moment-là. Son autre main tenait fermement sa nuque, tandis que, courbé, il l'embrassait toujours avec une fièvre qu'elle seule sans doute lui connaissait à ce jour.

Elle avait l'impression qu'elle était totalement soumise aux désirs de Maxime. Il enleva sa chemise ce qui l'excita d'autant plus. Collée contre lui et bloquée par la paroie, elle était totalement soumise à ses pulsions, mais c'est ce qu'elle avait voulu. Les mains à nouveaux libres, elle pouvait également profiter et parcourir de ses ongles, le corps brulant de sa marionnette. Elle le griffait de ses ongles mais aussi de ses dents. Révélant son animalité de secondes en secondes. Il ne cessait de l'embrasser mais elle l'obligea à arrêter pour le lécher sensuellement. Il était plus fort, c'était certain, plus violent, peut être. Comment allait-il faire revenir l'autre ? Celui qu'elle n'aimait pas ? L'idiot qu'elle avait rencontré en premier ? Jamais, il ne pourra, jamais.

Maxime n'y pensait même plus, à vrai dire, à cet autre. Pour l'instant, rien d'autre ne comptait qu'elle et lui. Lui et elle. Il sentait ses ongles le griffer mais la douleur se mélangeait au plaisir dans un mélange saugrenu et dérisoire. Il sentit alors sa langue le parcourir et frissonna de nouveau, la bouche entrouverte, au creux de son cou, soumis au plaisir qu'elle lui donnait rien que comme ça. Parcouru de légers frissons, un instant, sa raison revint le heurter. Que faisait-il ? Et sa promesse à Ambre ? Et à Artémis ? Que faisait-il là en train de... la sentir le lécher effaça ses pensées. Il se plaqua encore plus contre elle si cela était possible, et sans doute pourrait-elle bien sentir le niveau de son excitation.

Elle le sentit fléchir, et elle eut peur qu'il s'en aille, qu'il l'abandonne. Il était à elle. Et elle ferait du mal à tous ceux qui l'en empêcherait. Il la poussa encore contre la paroie. Elle gémit de douleur et de plaisir. Elle sentait son souffle dans son cou et elle passa ses mains dans ses cheveux. Il fallait qu'il quitte toutes ses pensées stupides. Elle enroula sa deuxième jambe autour de sa taille, elle était à présent surélevée, sa poitrine au niveau de sa tête.