Emrys était fascinée par ces grandes plantes qui étaient les tournesols. Chez lui, il n'en avait jamais vu et à toujours rêver d'en voir, parce qu'il ne connaissait pas. Monsieur est servi.

Il continuait son avancée dans cette jungle jaune, jusqu'à buter sur quelque chose et s'écraser littéralement sur le sol.

Il entendit un cri, alors il cria à son tour. Puis il s’arrêta, se trouvant soudainement stupide. C’était plus par surprise que par peur. Enfin, c’est quand il se retourna et qu’il vit une jeune femme qu’il fit une moue désolée. « Argh, excusez-moi. »

« Ce sont mes muscles, c’pour ça mam’zelle. » Ouais ouais, on te croit… « Pas ma faute, ton cri strident m'a surpriiiis. »

Mais qu'est ce qu'elles avaient toutes avec ses muscles? Il avait des mignons petits abdo merde ! « Touche pas a mon bidon, nameho! » continua-t-il dans la plaisanterie. Même si elle avait touché son égo. « Qui te dit que je ne vais justement pas te bouffer? » Même s'il n'est pas cannibale 
« C'est pas vraaaaaaai!» dit-il tel un enfant qu'on engueule parce qu'il a renversé sa grand mère avec la voiture de ses parents ( bah quoi? C'est possible! )

Pudique ? Lui, pudique ? Pas du tout ! Il pouvait se mettre à nu devant la demoiselle, là, tout de suite. Sauf que… Bah, monsieur était tout nouveau sur l’île, et il ne connaissait pas la demoiselle. « Toi-même ! » Et toc.
« Hum.. Je vais te laisser vivre, t’es mignonne et j’ai pas envie qu’un potentiel petit copain vienne me bouffer. » Prévisible ? Etrange, surtout venant de lui ! « Mais pas du touuuut ! C’était un cri d’effroi. Pas un cri de filleeeeeette. »

« Mouaaaaais. » Enfin bref. On se foutait bien de qui est pudique ou non, on ne fera pas de sex tape pour prouver qui l’est le plus ( quoique… *vsp* ) . Il la vit soudainement triste. Pas de copain ? Pauvre choupinette… « Roooh, t’inquiiiiiète. J’suis sûr que y’a déjà pleins de garçons à tes pieds. »
Comment ça c’est équivalant ? « Non, pas vrai m’dame. » Il lui fit une poignet de main sympathique « Emrys ! Et je peux savoir le tien ? »

« Mais on se connait pas assez bien pour » Voyons, c’est un gentleman ! « Donc tu nies pas avoir pleins de garçons à tes pieds ! » Il voulait juste savoir ça, en fait. Et puis, si elle veut approfondir, vous savez, elle peut quoi. (a) « Bon, d’accord, c’est vraaaai. » Histoire qu’elle le laisse. Puis, au-moins, elle se croira puissante et voilà, une de contente !
« Tant pis ! Je t’appellerais… Marie-Charlotte ! » Ce qu’il pouvait détester ce prénom.

« Si tu savais ce que je pense… » Gentleman d’apparence, je précise bien évidemment. « Qu’est-ce que tu as pu bien faire pour te faire traiter de trainée ? » Il ne connaissait pas sa réputation dans l’île, puisque… Il ne la connaissait pas. Regardez, il n’arrivait même pas à lui faire cracher son prénom ! « Marie-Charlotte te donne un côté de Sainte-Nitouche. »

« A des trucs » Lui répondit-il dans le même ton.
Bouche-bée. Roh, mais il voulait savoir lui… C’est une jeune femme cruelle, elle ! Il retient « Moi j’te trouve pas trainée ». Il rigola avec elle, ne sachant même pas pourquoi. « Au-moins, tu remettras ce prénom au gout du jour ! »

« Des trucs. » et puis c'est surtout que maintenant il ne pensait à rien.  « Donc tu es une trainée?» il comprenait plus rien le pauvre chouchou. « Tu veux pas me le dire en entier Marie-Charlotte? »

« Je ne te dirais rien ! » Muahahahaha.
« Je n’oserais jamais me foutre de toi, ou presque. Enfin, je sais pas » Lui dit-il avec une tête d’abruti. « On s’fait un deal ! » Décidément, ici, ça ne marchait qu’avec des deal…

Un regard lubrique, un sourire espiègle. « Tu m’dis ton prénom, et j’te dis ce que je pense » Qu’elle dise oui, qu’elle dise ouiiiii !