Sujet: Re: Venez tisser un lien sur ma toile, petits moucherons. Sam 19 Mai - 10:32
Non, je parle de la longueur du RP pour Mélissa.
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PUF : Bagatelle Messages : 98 Date d'inscription : 18/05/2012 Age : 34 Localisation : ~ En proie à l'inaccessible horizon, sous la lueur des étoiles.~
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Sujet: Re: Venez tisser un lien sur ma toile, petits moucherons. Sam 19 Mai - 10:34
ah et encore je me réduis, car je fais partie d'un forum où l'on écrit des pavés :)
Un petit aperçu de ce que j'ai pondu hier à un ami (pas obligé de lire, juste regarder la taille :) ) :
Spoiler:
« Dans le silence sinistre qui flottait dans cette atmosphère humide, lugubre, cernée de ténèbres et de désespoir, la lumière éteinte de mes yeux continuait de fixer l’homme vêtu de blanc. Qui était-il et quel mal voulait-il me faire ? Je ne pouvais m’attendre qu’à recevoir de désagréables nouvelles et visites, les miens pouvant être accueillis en ces lieux comme prisonniers et non comme visiteurs. Ses vêtements étaient peu conventionnels pour venir dans ces lieux si insalubres et crasseux, c’était comme venir visiter les catacombes sur son 31. Il faisait bien trop habillé, élégant et je craignais qu’il ne vienne m’annoncer l’ultime sentence. Mais la Mort n’était-elle pas perçue comme la dernière ombre recouverte d’un voile noire ? Serait-elle assez mesquine pour se draper d’un costume blanc et ainsi me duper ? Au point où j’en étais, ça m’était égal.
C’était devenue une habitude d’être humiliée et manipulée. Risible ? Certes je l’étais mais prête à mourir, ça je ne le serai jamais. Pitié, ne me retirait pas la seule chose dont je dépende entièrement ! Le seul cadeau que m’ait laissé mes parents avant de lâchement m’abandonner ! Mon dieu, mes pensées ne parvenaient pas à traverser mes lèvres, j’étais à présent détachée de mon corps, je virevoltais dans ce qui restait d’oxygène, dansais sur le rythme saccadé de la goutte d’eau, je fermais les yeux et pouvais entendre le murmure scintillant de mes bracelets se balancer autour de mes poignets. Ah ! Une chose me frôla les jambes ! Un rat ? Non…oh Djali, c’était elle. Mon amie, ma complice qui arrache aux enfants leurs plus beaux éclats de rires en se moquant des personnalités célèbres qui dirigent la ville. Qu’est-il advenu de toi ma belle ? Toi qui m’a suivi dans chacune de mes épreuves, qui a su tenir tête et effrayer plus d’un apollon qui se jugeait digne de me conquérir ? Ma brave et intelligente petite chèvre, toi qui n’es qu’ange, on se permet de te traiter de démon parce que tu es la complice d’une fille de bohème et que les tours que je t’ai enseignés font enrager les meilleurs dresseurs d’animaux et magiciens. Ah ! Ils sont plus orgueilleux qu’ils n’ont de talent et ne ploieront jamais le genou devant nous. Ne t’en fais pas mi corazón, joue, amuse toi et surtout ne t’inquiète pas, je reviendrais bientôt, j’en fais la promesse devant Le Père de toutes de choses. Prie. Prie pour moi. Prie pour ma vie. Je t’aime… »
Citation :
« Un homme. Un homme qui vous aime. »
Le son de cette voix semblait provenir d’outre tombe et arracha à la pauvre petite créature un frisson qui la fit tressaillir. Par réflexe de terreur mais aussi parce qu’elle était gelée du froid de la mort qui allait et venait dans cette pièce, elle se recroquevilla sur elle-même et prit ses pieds avec ses mains, le menton tristement posé sur ses genoux, grelottante. Elle l’avait reconnu, lui le juge bourru. Le juge amoureux. Le juge jaloux. Le juge manipulateur. Le juge assassin. Peut-être aurait-elle préférée la Mort à cet homme à qui elle était finalement parvenue à offrir son cœur. Et comment l’avait-il traité ? En profitant de lui et en le jetant à terre pour le piétiner jusqu’à ce qu’il perde toute pureté et splendeur. Et on la traitait de sale parce qu’elle était gitane ? Quel tableau inspirait-elle aujourd’hui ?
Frollo, l’homme tout de noir vêtu ordinairement, pensait-il pouvoir se laver de ses péchés et se cacher de ses crimes sous un costume blanc ? Le regarde Divin est un monocle de vérité, il n’y a rien qui puisse lui être dissimulé et tôt ou tard, Frollo devra répondre de ses crimes devant le Tout Puissant qu’il a cru duper un jour. Comment osait-il ? Comment pouvait-il se tenir devant-elle et jouer les innocents alors qu’il était l’auteur de toute ce stratagème vicieux ? Seul un esprit pervers et damné pouvait être capable d’entraîner tout ce qu’il aimait dans sa chute. Comme elle avait été aveugle ! Abusée, trahie, salie, déshonorée. Comme elle s’en voulait de s’être tournée un instant des siens pour s’offrir corps et âme à ce démon qu’elle avait si longtemps méprisé. Son premier crime aura été de l’avoir aimé, son second, de l’aimer encore…C’était quelque chose d’inévitable, comme quand la nuit arrive lorsque le soleil entame sa chute. C’était comme lutter contre les éléments quand ceux-ci se déchaînent, violemment, ardent, tel était leur amour, tel il était écrit : éternel.
Citation :
« Pardonne-moi, Esmeralda. »
Lui pardonner ? Il lui demandait une chose dont elle était incapable de lui céder. Du moins pas pour le moment, la plaie était ouverte, béante, infectée de tout les maux qu’on lui avait infligé. Elle avait besoin de temps mais surtout ô surtout de liberté. Comme profiter d’une bonne convalescence quand on nous tient prisonnière entre 4 mûrs pourris et constellaient d’horribles appels aux secours que des ongles ont inscrit avec frénésie sur les pierres ? Quand il s’autorisa un moment d’égarement en la prenant dans ses bras et en lui tartinant ses mains souillés du sang de Phoebus sur le visage, un choc la fit réagir et l’esprit qui semblait s’être égaré au-delà de son corps à la recherche de ses plus chaleureux souvenirs, retrouva brusquement sa place d’origine. Ses yeux s’écarquillèrent d’effroi, la panique prenant possession de son visage. Elle le repoussa comme elle repousserait les rats de grimper sur ses bras et ses cheveux. Le Juge insista et la serra contre lui. La lutte perdura jusqu’à ce qu’elle éclate en sanglot et relâche ses muscles. Faible. C’est ce qu’elle était encore. Faible et épuisée. Elle commença une prière et la répéta encore et encore dans sa tête alors qu’elle subissait la présence et les caresses de son bourreau. Puis, sa prière traversa le seuil de ses lèvres, sa voix brisée par l’émotion qui l’étreignait.
- Pitié Seigneur, faites de moi un oiseau que je puisse m’envoler loin, loin d’ici…
Ses tenailles froides qui lui faisaient office de mains étaient plus douloureuses et plus désagréables que les chaînes qui meurtrissaient ses poignets. Elle se rappela avoir apprécier le contact de ses mains jadis, pourtant…mais ajouté aux souvenirs de la scène nocturne à l’hôtel et jusqu’à son arrestation suivi de sa séquestration dans ce cachot, elles devenaient horripilantes. Un voile se leva sur son esprit engourdie, tout lui revint en mémoire : l’énigmatique personnage dans le noir, les égarements de Phoebus, le pistolet brandit, le regard du damné et le coup de feu. Ce visage…SON visage…le souvenir encore de ses lèvres brûlant sa chaire et ses paroles venimeuses…l’évanouissement…Javert et son escouade…l’arrestation. Tout lui revenait, non pas vague et farfelu mais distinct, cru tranché, palpitant, terrible. La souffrance qu’elle avait endurée avait quelque peu voilé cet amas de souvenirs et l’avait rendu un bref instant amnésique. Elle crut sentir le sang s’échapper à nouveau de cette effroyable plaie qui défigurait son cœur. Il l’obligea à se relever en même temps qu’elle mais elle poussa un cri de protestation et plaqua ses mains sur ses yeux avec un tremblement convulsif.
- Va t-en démon, tu m’as trompé et tu as trompé tout le monde mais moi je sais. Je sais qui tu es en réalité et le seul regret que j’ai, c’est que ma parole soit sans valeur aux yeux des gens qui me jugent !
Elle se calma un instant, retira ses mains de ses yeux et posa un regard furieux et plein de regrets sur lui. Un regard qui ne lui ressemblait pas…
- Il y a une justice supérieure à celle des hommes. C'est Lui qui vous jugera.
Citation :
« Je ne veux plus de toi. »
Sa riposte fut sans attente. L’assurance qu’elle avait reprise se dissipa aux 4 vents et les traits furieux qui lui donnaient un aspect sauvage s’effacèrent. Une incroyable tristesse s’empara d’elle, lui montant aux yeux et lui arrachant plusieurs larmes. Ses bras retombèrent avec découragement le long de ses hanches alors que son dos longea le mur jusqu’à ce qu’elle se laisse tomber faiblement au sol. Sa tête se ploya et ses yeux fixèrent un grand vide. Elle resta muette et seul ses tremblements laissaient voir qu’elle était encore en vie.
- J’ai donc tout perdu…ma vie se résume à ça…achevez-moi. Achevez-moi maintenant. Je ne souhaitais qu’une seule chose : vivre d’aimer. Aujourd’hui cet amour m’a tué…Vivre pour celui que j’aime, aimer plus que l’amour même et sans rien attendre en retour. C’était devenu mon but. Allez, le dernier coup !
Elle dévoila sa nuque délicate recouverte d’une peau brune et que l’on devine ô combien sucrée et délicieuse. Le physique d'une femme, vous le savez, est le miel qui attire l'homme à la ruche où il se fait piquer. Le Juge, bien que différent des autres hommes sous plusieurs aspects, avait cependant agit comme toute bonne abeille, attiré par le nectar qui coulait dans les veines de l’égyptienne. Serait-il paraît à assener l’ultime coup à celle qu’il aimait ? Elle lui offrait l’opportunité de mettre fin à l’origine de ses tourments. La Vie incarnée appelée la Mort sans détour…
pulpsychou
PUF : Pulps. Messages : 3381 Date d'inscription : 06/05/2012 Age : 25