Coup de pied qui réussit à la réveiller, certes, mais aussi à la faire tomber. Elle tomba comme un pic vers le sol, mais heureusement, elle eut juste le temps de saisir une branche assez résistante, puis de s'y percher. Elle foudroya Anna du regard, elle avait eut la peur de sa vie ; car en présence d'un ours, elle aurait pu y passer.

Voyant la jeune femme tomber, Anna tendit la main pour la rattraper. Mais tout s'est passé si vite et elle ne réussit pas à se saisir de son bras. Heureusement qu'elle réussit à s'accrocher à une branche autrement l'ours n'aurait qu'une bouchée d'elle. Anna baissa les yeux. Désolée...

Mais elle n'était pas certaine que les excuses d'Anna étaient sincères, ou si elles étaient ironiques. Elle se contenta donc de mesurer du haut de combien de mètres elle aurait pu se fracasser la gueule, si l'on puit dire.

Mais Anna était sincère. Elle tendit son bbras à Calire. Viens, remonte.

T'as vu si il était encore là au fait ?.

Elle regarda en bas, mais il n'était plus là. Non, c'est bon. Merci, encore une fois.

De rien.

On n'a qu'à rejoindre le camp vu qu'il est plus là ?

Si tu veux. T'arriveras à descendre ?

Ouais, j'pense. Elle descendit alors en progressant sur les branches avec soin et prudence, jusqu'à arriver en bas et attendre Anna.

Anna, elle, descendit comme un petit singe et fut donc très vite en bas. Merci frérot. murmura-t-elle tout bas.

Elle eut un léger sourire, mais ne comprit pas pourquoi elle avait parlé de frère. Frérot ?

Oui, c'est mon frère qui m'a appris à grimper aux arbres.

Ne sachant que dire, elle dit simplement cela : Il doit te manquer, je suppose. Puis elle commença à marcher en direction du camp (approximativement, vu qu'elle ne voyait rien) qui n'était pas très loin. Il faisait nuit noire, et elle avait froid.

Elle se pinça la lèvre. Oh oui mais il n'y a pas que lui qui me manque, tu sais. Elle aussi avait froid. Elle frissonna alors qu'elle pressait le pas.

Moi aussi, ils me manquent... dit-elle dans un ton triste. En l'entendant frissonner, elle vint marcher collée à elle, pour qu'elles se réchauffent toutes les deux.

C'est fou comment ce voyage a changé notre vie. dit-elle avec un pincement au cœur. La présence de Claire la rassurait presque dans le noir.

Mais c'est pas pour autant qu'il l'a changée dans le bon sens... soupira-t-elle.

Mouais malheureusement...

Mais bon, c'est la vie. Et avec les superbes rencontres qu'on fait, ça compense.

Tu penses à qui par exemple ?

Je sais pas.. Matthieu, puis d'autres, bien sûr. Elle la regarda un instant. Puis, toi, même si faut avouer que t'es une grosse cruche. dit-elle pour la taquiner.