Furtives et provoquantes, des branches me caressaient le visage alors que je m'autorisais à décocher quelques injures incessantes. Enfin, je trouvais un chemin ; propre et dégagé, facile d'accès. Un doute, un soupire. J'analysais l'endroit un court instant, et résigné, balayais des idées clandestines d'un revers de main. Menaçante, la curiosité favorisa mes intentions, alors que j'empruntais cette petite route poussiéreuse. Quelques minutes rudement passées, j'arrivais finalement au Camp.

Alan pendant ce temps est couché sur un lit du camp, observant le plafond avec grande attention. Il pousse un long soupir, perdu dans ses pensées. Soudain un bruit attire son attention et il tourne la tête, découvrant un jeune homme peut-être un peu plus jeune que lui. Il se redresse et s'étire avant de passer une main dans ses cheveux.

Les tempes serrées je m'approchais un peu plus, hésitant. Je venais de me faire brillamment repéré ce qui m'arracha un petit soupire, bien que mon but premier n'était pas de paraître invisible à ses yeux ronds, qui désormais me fixaient.

Il se lève et s'avance vers l'inconnu d'un pas lent. Salut, t'es nouveau je suppose ? demande-t-il en esquissant un sourire. En tant que chef du clan, Alan se doit d'être sympa avec les nouvelles recrues, même si il est dans un mauvais jour, ce qui est donc pour lui un véritable défi.

- Tu supposes plutôt bien, avouais-je, en le détaillant du regard. Je me devais aussi d'être un minimum sociable, étant donné les circonstances et il ne fallait pas négliger le fait que de répondre sans peine aux interrogations d'un inconnu, était pour moi un exploit.

Il le détaille du regard, attentif, puis hoche lentement la tête. C'est quoi ton nom ? Nouvelle question, cette fois accompagnée d'un léger froncement de sourcils interrogatif.

- Diaz. Luis Diaz, dis-je avec une certaine assurance, quoique légèrement faible.
- Et toi ? finissais-je par demander, m'avançant vers lui pour lui tendre la main.

N'ayant plus trop l'habitude des bonnes manières il hésite un moment avant de finir par lui serrer la main, rivant son regard dans celui du dénommé Luis. Alan Travis, chef suprême des carreaux. Il esquisse un sourire tirant plus sur l'ironie que sur la fierté.