tu finis par rompre le baiser au bout d'une ou deux minutes, caressant toujours sa joue quand même.

Elle se blottit dasn le creux de son cou, essayant de stopper ses larmes.

« chut, ne pleure plus... »

Elle ose enfin lever les yeux. Je suis désolée, tu ne peux pas savoir à quel point max.

« mais désolée de quoi ? » tu ne comprends pas.

 Je ne sais pas. De tout ce que je te fais comme mal quand tu es avec moi.

« tu me fais tellement de bien au contraire. »

 Je ne m'en rends pas compte tu sais.

« eh bien tu devrais. vraiment. »

Je pleure dans tes bras, je ne te fais pas de bien.

« c'est moi qui te fait du mal plutôt, pour que ce soit toi qui pleure. »

Tu n'y es pour rien. Ce n'est pas toi qui me fait pleurer. Je pense que c'est.. les.. ce sont les hormones.

tu serres les dents, une larme roulant à ton tour sur ta joue.

Elle le serre à son tour contre elle, ne disant plus un mot.

une nouvelle larme vient rejoindre la trace de la première, puis une autre encore, car tu sais trop bien ce que ses mots signifient.

Elle pense aussi a ça. Finalement elle regrettait peut être d'avoir essayé d'être enceinte. Maxime ne l'aurait jamais trompé si c'était lui le père.

« j'aurais tant aimé.. » tu grimaces et les larmes roulent de nouveau sur tes joues. « ... que ça soit comme avant, quand tout était facile, quand may ne m'aimait pas encore et quand je ne l'aimais pas encore non plus. non pas que je regrette d'être avec elle, je l'aime énormément. ambre, je l'aimais avant d'arriver ici. mais celle que j'ai aimé en première, c'est toi. j'aurais tant aimé qu'à cette époque-là, on vienne nous chercher, nous sauver, qu'on s'enfuit ici ensemble,... à cette heure-là, c'est moi qui serait le père de notre enfant. »

Ce qu'il était en train de lui dire la touchait droit au cœur. Elle n'avait jamais imaginé qu'il avait pu l'aimer à ce point la. Certes elle savait qu'elle comptait énormément pour lui mais pas dans cette envergure la.  Oh Maxime. On aurait du s'enfuir à ce moment la. Maintenant on va souffrir pendant tout le reste de notre vie.

« on a tous les deux une personne qui nous aime pourtant. c'est triste, et je m'en veux de penser ça, mais parfois je me dis que... que j'étais fait pour aller avec toi. que je n'ai pas besoin de parler pour que tu me comprennes, alors qu'on a encore un peu de mal avec may à ce niveau-là. je me dis que.. que c'est avec toi que je veux faire ma vie, avec toi que je me sentais prêt d'avoir un enfant, et prêt à affronter cette putain de vie. »

 Oui, cette putain de vie comme tu dis. On dirait vraiment qu'on nous a envoyé ici pour nous faire souffrir. C'est vrai, moi aussi j'aime Erwan mais il n'aura jamais le même sens que l'amour que j'ai pour toi. Peut importe si j'essaye de le cacher, il finira toujours par refaire surface. Comme aujourd'hui. Alors oui je pense qu'on est maudits.

« ça me rappelle un livre dont j'ai oublié le nom. dedans, il était questions de deux amants. les amants maudits. » tu frémis et la serres contre toi. « je t'aime artémis, je ne cesserais jamais de t'aimer, jamais. j'ai beau en aimer d'autres, jamais mon amour pour elles ne sera aussi fort, et j'en ai marre de faire comme si. »

Mais maintenant c'est trop tard, nos vies se sont séparées et plus rien ne sera comme avant. On ne peux plus revenir en arrière maintenant. C'est trop tard. Cette dernière phras, elle la dit en murmurant et à contre coeur, fermant les yeux comme si ça allait changer quelque chose.

« c'est pas juste.. »

Regarde, est ce que la vie a déjà été juste pour toi ? Non. Et bien pour moi non plus.

tu ne peux qu'approuver ses paroles. elle a raison. « alors qu'est-ce qu'on fait ? »