Coucou ! A l'occasion d'un défi sur un autre forum, j'ai écris une pitite histoire. Donc j'aimerai juste vos avis... des critiques hein ! Merci à toutes celles qui liront. Bizouis !
Le ciel bleu de cette matinée annonçait une belle journée d'été. Je venais de quitter l'aéroport pour me rendre à l'écurie de Sizlang, en Australie, où m'attendaient déjà Handsome Explosion et Cupid Chickadee. Leur vol avait été prévu la veille – les avions transportant des chevaux sont restreints - , mais moi j'avais été retardée par le travail, ne pouvant pas quitter la France plus tôt. Ils avaient donc fait leur arrivée hier soir et j'avais juste eu le temps de passer un coup de fil au centre équestre pour m'assurer que tout allait bien. Il me tardait de les retrouver. Une bonne dizaine de minute plus tard, en sortant du taxi qui me déposait devant le club, je fus surprise par l'originalité de l'écurie. Celle-ci n'était pas des plus banales, très colorée et avec une décoration un peu spéciale. Après avoir payé et donné un pourboire au chauffeur, je m'approchai de l'accueil, pressée d'en voir plus. J'entrai et saluai la demoiselle au comptoir, sans oublier de parler anglais, pour être compréhensible. « Hi. I just came to see my horses, Handsome Explosion and Cupid Chickadee, who arrived yesterday. Can you take me to their boxes please ? » Aussitôt, la jeune femme me guida à travers les dizaines et dizaines de stables qui cloisonnaient l'écurie. La grandeur de cette endroit était impressionnante, s'y retrouver ne devait pas être facile quand on ne connaissait pas. De plus, il y avait des décorations un peu partout. Sur le chemin, j'en profitai donc pour demander à ma guide : « Is there a special event at the moment ? » - Yes, it is Easter ! The stable follows the event and adjusts its decoration, it is one of our features. Moreover, you will see some bilbies everywhere. - Bilbies ? - Yes, you don't know yet ? Now, in Australia, the Easter's bunnies are replaced by bilbies. Et non, je n'étais pas au courant... Cette histoire était un peu étrange, mais après tout, chaque pays a ses coutumes. Au moins, j'avais déjà appris quelque chose. Après quelques minutes passées à marcher au milieu de différentes allées, nous arrivâmes devant mes chevaux. J'étais tellement heureuse de les retrouver que je ne pus retenir quelques larmes. Effectivement, je les avais quittés il n'y a que vingt-quatre heures, mais si loin d'eux et les revoir ici, c'était comme s'être éloignée de mes bébés pendant deux mois. J'avais fait suivre mes deux mâles car je pensais que s'éloigner de toutes ces juments ne leur ferait pas de mal, comme prendre l'air et je voulais que Cupid découvre de nouvelles choses jeune, en compagnie d'un cheval expérimenté. Une fois l'émotion passée, la jeune fille me fit signe qu'elle me laissait m'occuper de mes bêtes et qu'un cavalier me rejoindrait pour monter un de mes deux chevaux pendant la promenade. Pour commencer, je m'approchai de la stalle de Handsome. Ce choix était volontaire, car même si Cupid n'avait pas l'air inquiet, je comptais sur le plus grand pour montrer l'exemple et rassurer le plus petit. Je pris donc un licol jaune décoré de bilbies, lui mit et l'attacha dans un coin où j'avais accès au matériel sans pour autant gêner le passage. Puis je fis la même chose avec Cupid, qui lui avait un licol bleu. Après leur avoir curé les pieds, les avoir pansés et harnachés, je vis un homme s'avancer vers moi. « Hey girl, I am going to take you on a pony trek. I am Swann and you ? » - Sherry. - Glad to meet you, dit-il en souriant. For keeping the spirit of Easter, put that on your horses. Il me tendit deux bonnets, un vert et un rouge cette fois-ci, en m'indiquant les oreilles de bilbies. C'était sympathique de me prêter des bonnets car je sais à quel point cela peut être pénible pour les chevaux d'avoir des mouches dans les oreilles en permanence, mais je trouvais encore plus amusant cette petite décoration. Je me demandais vraiment qu'elle tête auraient mes chevaux avec des oreilles de bilbies. J'aurais pu m'attendre à des oreilles de lapins, mais de bilbies ! Je sais bien qu'ils ont de grandes oreilles, mais quand même. C'était plus qu'original. Puis, Swann se mit à rire. Je le regardai perplexe, quand je compris que j'avais du faire une drôle de tête en voyant ce déguisement pour chevaux. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'étais tellement surprise... Je me mis donc à rire avec lui en enfilant ces parures sous la bride de mes bonhommes. Ils étaient marrants tous les deux. On ne les reconnaissait pas, transformés en rongeurs !
Peu de temps après, nous étions en selle, moi sur Cupid et lui sur Handsome. J'avais gardé mon petit bébé car je préférais être dessus si il paniquait. De plus, Handsome assurait le chemin pour Cupid et Swann me guidait à travers les montagnes. Heureusement que nous étions dans une période de l'année assez chaude, car se balader dans la neige en ayant une visibilité réduite par le brouillard aurait été moins profitable. Tandis que là, le soleil brillait de mille feux et la végétation resplendissait de couleurs pour un lieu désertique, ce qui était plus agréable pour une balade. Nous avions prévu une promenade de quelques heures et pas une randonnée de plusieurs jours, nous n'étions donc pas censés atteindre les neiges éternelles. Le sol orangé et sableux sur lequel les chevaux posaient leurs pattes devait être plus fatiguant que le sable fin fibré de la carrière dans laquelle on s'entraînait habituellement en France. La chaleur était pesante, mais supportable. Le chemin était long et sinueux, et en plus cela montait. C'est pour cela que nous faisions des pauses régulièrement pour que les équidés aient le temps de reprendre leur souffle et se désaltérer. J'admirai le beau paysage. Plus on montait, plus la vue était impressionnante. Par endroit, on pouvait voir des zones désertiques, du sable qui s'étendait sur plusieurs kilomètres et à d'autres, des arbres en masse dans des montagnes. D'ailleurs, nous devions avoir atteint une certaine hauteur car le désert brûlant laissa place à une forêt de toutes sortes d'arbres. Je repérai des eucalyptus mais tous les autres m'étaient inconnus. Cela devait bien faire trois heures qu'on était partis et je sentais la fatigue commencer à m'engourdir les jambes. Je ne devais pas être la seule car Swann me proposait de s'arrêter un moment. J'acceptai sans mécontentement et nous nous posâmes une bonne dizaine de minutes. Après s'être abreuvés et requinqués, nous repartîmes. Cette fois-ci, mon attention se porta plus sur mon guide et Handsome. L'alezan avait une démarche très particulière et plutôt amusante. Il faut dire qu'il n'était pas habitué à ce type d'endroit. Et Swann... Je n'avais pas pris le temps de l'observer vraiment, trop excitée par tout ce qui m'attendait dans cette journée bien remplie. Il était grand et brun, avec un corps musclé et de beaux yeux bleus. Mais il ne fallait pas que je m'attarde sur ça, ce n'était pas ma préoccupation première. Je me rendais d'ailleurs compte que Cupid n'avait pas bronché depuis le début, ce qui était satisfaisant pour une première sortie aussi loin de l'écurie. Après avoir slalomé entre les feuillus, le paysage changea à nouveau d'aspect. C'était un endroit plus dégagé et il faisait déjà moins chaud, mais on trouvait quelques plantes par-ci par-là tout de même. Je remarquai un espace non loin de là qui ressemblait à une petite plaine, nous nous mîmes donc au trot pour dégourdir les membres de nos chevaux et l'atteindre rapidement. Puis j'entendis une voix m’appeler. « Sherry ? » - Oui ? Oh zut ! Yes ? - We arrive on a passage of train. We must be careful. - All right. Nous repassâmes au pas et dépassâmes les rails sans encombre, après avoir vérifié qu'il n'y avait aucun train à l'horizon. Puis quelques minutes plus tard, nous nous étions éloignés de ce danger, mais un bruit de vapeur s'échappant d'un train nous fit réagir. Seulement, Cupid fut plus rapide que nous et partit dans un galop à tout rompre dans la direction inverse. Je réussis à rester en selle, mais pas à le ralentir pour le ramener à une allure raisonnable. Il fonçait tête baissée vers les rails, où il devait sûrement y avoir un convoi, avec tout ce bruit. Swann tenta de m'alerter, mais je ne parvenais à rien. « WARNING ! » Mon cheval m'emportait vers le danger... et je refusais de tomber volontairement, car je m'en voudrais d'autant plus si il lui arrivait quelque chose et que je n'ai rien tenté. Après avoir parcouru plusieurs centaines de mètres à une vitesse fulgurante, mon hongre pila net devant les wagons. Ce fut si brusque, que je basculai en avant et m'écrasai contre un chargement, le train étant visiblement arrêté. Cupid n'avait pas bougé, tandis que je me relevai tant bien que mal. Je devais sûrement avoir quelques bleus, mais rien de grave. Puis, en prenant du recul, je pus lire l'affiche collée sur les wagons du train.
Je comprenais alors à quel type de chargement je m'étais cognée. Heureusement que les murs étaient solides, sinon je me serai sûrement fait déchiqueter le visage par une simple griffe de tigre. Ce qui était très rassurant... Ma première idée fut de repartir avec mon bai, mais celui-ci résistait et était visiblement résigné à rester où il était. Je ne pouvais pas me permettre de partir à la recherche de Swann seule. Puis, j'entendis des voix, ce qui attira mon attention. « Sir, I have the misfortune to inform you that we have a breakdown, » annonçait le conducteur. - But it's not possible ! How will we be on time to our performance, tonight ? répondait l'interlocuteur, énervé. - And I'm afraid this is not a single failure. We'll have to take out all animals, because if a liquid repends on the train, they will be in danger, annonçait-il, peu rassuré. - So do not waste time ! conclue l'autre. J'aurai bien cru que l'homme en costume-cravate, sans doute le directeur, allait s'arracher les cheveux. Il était devenu rouge pivoine. Je me disais qu'ils auraient peut-être bien besoin d'aide, surtout que Cupid ne voulait pas bouger, donc autant se rendre utile. C'est à ce moment là que je décidai donc de faire mon apparition, en espérant que Swann et Handsome était partis à ma recherche. Leur aide ne serait pas de refus non plus. C'est alors que tout le personnel du cirque sorti et mit la main à la patte. Dans leurs tenues de scène, ils étaient tous plus resplendissant les uns que les autres. Très colorés, ils brillaient de partout avec leurs paillettes. Certains construisaient des enclos provisoires dans la petite plaine et d'autres évacuaient les animaux, tout en restant prudent. A ce moment là, je vis mon guide arriver vers nous. Soulagée, je courus lui expliquer la situation et il se mit au travail, lui aussi. Mes bêtes avaient vite trouvé de nouveaux amis et vu la diversité des animaux qu'il y avait ici, il n'était pas étonnant de voir des chevaux. Une fois que tout le monde fut en sécurité, chacun de dispersa à différentes occupations. Même si le conducteur avait prévenu un réparateur, vu où on était perchés, il n'était pas prêt d'arriver. Alors que les soigneurs nourrissaient les fauves, les artistes avaient pris la décision d'entraîner certains animaux qui étaient restés enfermés pendant des heures dans leur cage. Pour nous remercier, ils nous avaient proposé de participer à cette entraînement du côté équin. C'était l'occasion d'apprendre de nouvelles choses, nous ne pouvions pas refuser. Deux personnes nous entraînèrent un peu plus loin et nous apprirent les bases en voltige, c'était leur spécialité et leur show portait sur cette discipline. C'était très intéressant et très instructif. De plus, Handsome et Cupid avaient l'air très intéressé, ils étaient à l'écoute et réactifs. Que du positif, j'étais très fière d'eux, malgré le petit coup de folie de mon jeune, mais je ne pouvais pas lui en vouloir, sa peur était devenue incontrôlable. Je me demandais même si son instinct l'avait conduit là par hasard ou pour venir en aide à ce cirque. Après nous avoir initiés aux figures de base : décollage, atterrissage, cercle à plat, huit à plat, circuit rectangulaire... Ils tentèrent de nous faire essayer une figure plus complexe, comme on se débrouillait pas trop mal sur les précédentes. Mais la montée à 45° fut une vraie catastrophe. Nous n'arrivions pas à nous stabiliser suffisamment et à garder une bonne assiette pour réussir cette figure. Cependant, nous fûmes très satisfaits et très heureux d'avoir participé à ce cours. Les artistes nous avaient bien enseigné leur discipline, ce fut un réel plaisir de suivre leurs indications. En revenant aux wagons, on nous appris que le réparateur était passé et que le train pouvait repartir, d'ailleurs il ne restait plus que quelques caisses à charger. Je m'étais rendue compte que les plus grands animaux, dont les fauves, étaient installés dans des cages tandis que les plus petits, dans des caisses en bois. Nous remerciâmes tout le monde et le convoi repartit. Swann, les chevaux et moi nous apprêtions à rentrer à l'écurie après cette journée bien chargée, quand je me rendis compte qu'il restait une caisse sur le bord des rails. Ils l'avaient oubliée ! Ce devait être un petit animal, car la boîte ne faisait pas plus de 50cm³. Des cris étranges s'en échappaient et par moment, on pouvait reconnaître des syllabes anglaises. Je me dépêchai d'ouvrir la caisse et découvris un perroquet chatoyant aux plumes rouges, vertes et bleues. Celui-ci cancanait comme un fou, sans doute affolé. Le cirque avait repris sa route vers le sommet de la montage, ce qui était bien étonnant mais d'après ce que j'avais compris de leurs discussions, ils faisaient une représentation spéciale. Mais il manquerait le perroquet à l'appel ! Et nous n'avions aucun moyen de communiquer avec eux. Nous prîmes donc la décision d'emporter ce volatile et de lui trouver un endroit confortable pour y passer quelques temps, de toute façon il n'y avait pas d'autre solution. Une fois arrivés à l'écurie, je confiai notre ami à un moniteur le temps de m'occuper de mes chevaux. Celui-ci m'affirma qu'il était possible de trouver un coin à Bilbao – on avait surnommé le perroquet comme ceci, car il n'arrêtait pas de répéter ce mot – le temps de contacter le cirque, Lennon Bros. Je confectionnai donc un petit coin à Bilbao au milieu du centre équestre. Au moins, il avait vu sur tous les faits et gestes de chacun et il attirait bien l'attention où il était. Le bon endroit pour casser les oreilles à tout le monde, vu qu'il passait son temps à crailler. Je ne pense pas qu'ici il était malheureux, vu toute l'agitation qu'il y avait chaque jour. Bien installé dans son nid fait de paille et d'herbes séchées, je lui avais même mis une branche à disposition. Puis vint le moment de faire les adieux. Swann me promit de bien s'occuper de Bilbao et je rentrai en France après une journée éprouvante et de merveilleux souvenirs gravés dans ma tête !
I'll fight for my life
PUF : Evaz' Messages : 1081 Date d'inscription : 20/02/2012 Localisation : Area Hevana