Sujet: ♣ Little Stories for Rainy Days Lun 11 Juin - 13:29
« La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. En fait, on a surtout besoin d’oxygène. » Dr. House
Hello la compagnie ! Je me remets à l'écriture, ça fait un bail que j'ai pas fait de longs textes, mais bon... Faut croire que je suis inspirée en ce moment ! En période d'examen, comme par hasard.
Bref, je postes quelques brèves histoires à la suite de ceci. Certaines seront tristes, d'autres romantiques, d'autres complètement bizarres ! Je vous laisse apprécier ou détester ces petits écrits sortis de mon cerveau de poisson rouge, enfin ils arriveront bientôt. ^^
I'll fight for my life
PUF : Moony Messages : 571 Date d'inscription : 09/06/2012 Age : 29 Localisation : Haha ! Dtc.
Sujet: Re: ♣ Little Stories for Rainy Days Lun 11 Juin - 14:07
L'éclaireur
Chaud, il faisait trop chaud. Une fine pellicule de sueur recouvrais ma peau. Cette sensation était fort désagréable, tellement que j'avais envie de crier ma colère au ciel. Mais comme toute personne éduquée et civilisée, je me taisais et me contentais de marcher, inlassablement. Sauf que lassée, je l'étais. Comme nous tous. Mais à part nos souffles haletants, aucun son ne venait déchirer ce silence pesant qui témoignait de notre souffrance à tous. Je levais de temps à autres les yeux au ciel, avant de les baisser à nouveau vers mes mains noires de crasse, qui se plongeaient dans la cendre à chaque foulée. Je gravissais un volcan, mais j'avais surtout l'impression de crapahuter depuis une heure dans un vieux champ de mines. La destruction était partout. Un aura mauvais flottait autour de nous. Il m'oppressait. Me disait de fuir. De retourner à la maison. Loin d'ici, sur cette terre inconnue dont je n'avais strictement rien à foutre. Sauf que je savais pertinemment que je ne rentrerais pas chez moi avant des siècles, au moins. Si je vivais jusque-là. Mais rien n'était moins sûr sur ce territoire hostile.
Je déglutis et sentis ma gorge piquer comme si on m'avait injecté le magma qui bouillonnait dans le volcan - sous moi, donc - directement dans la gorge. Cet air était toxique pour nous, j'en étais persuadé. Les scientifiques pouvaient dire ce qu'ils voulaient, que nous pouvions conquérir cette nouvelle terre, j'étais persuadé que ce n'était pas un endroit pour nous. Et puis d'abord, pourquoi venait-on ici ? Personnellement, j'étais très bien chez moi. D'ailleurs il fallait que j'arrête de penser à mon chez moi, c'était me faire inutilement du mal. J'aurais tant voulu rester... Mais je n'avais pas eu le choix. Mes parents, endettés jusqu'au cou, n'avaient pas eu leur mot dire. Moi encore moins. Et voilà que je me retrouvais à marcher dans la cendre, crachant presque mes poumons à terre tellement ils étaient douloureux. J'avais presque peur de tousser en plus, le silence était bien trop menaçant. Qui sait ce qu'il pouvait se passer, par ici. Car on ne nous avait pas informé sur ce qu'il pouvait se passer ici : bien sûr que non, c'étaient nous, les éclaireurs. Nous étions ici pour récolter le maximum d'informations, les rapporter aux supérieurs, et ensuite seulement, les soldats, plein de gloire, d'importance et de tout ce que vous voulez, étaient envoyés sur le terrains. En gros, nous prenions tous les risques, les survivants ramenaient les informations nécessaires aux soldats, et ensuite seulement ils y allaient, une fois certains de ne pas risquer leur peau. Eux, ils récoltaient l'admiration de toute la nation. Nous, on retournait à notre vie de misère, ni vu ni connu.
Des éclats de voix nous parvinrent. J'étais dans les premiers du peloton, mais tout le monde eut le réflexe à la même seconde : saisir son arme. Je me retrouvai affublé d'un Transpers'Air V-344. Pas la grande classe, mais bien sûr, nous n'avions pas droit aux armes super sophistiquées. Une fois de plus, ces armes étaient pour les soldats entraînés, qui faisaient partie de l'armée et qui ne manquaient pas une occasion de montrer leurs jolies armes extrêmement précises et efficaces.
Eux aussi étaient armés. Tétanisé, je ne bougeai pas. Un de ces êtres repoussant parvint jusqu'à moi. Il ne tira pas. Je ne compris pas pourquoi. Moi, j'étais pétrifié d'horreur et de peur, mon coeur battait à tout rompre. C'était l'unique raison pour laquelle je ne pouvais plus bouger. Puis, enfin, quelque chose se débloqua dans ma tête. L'instinct de préservation, peut-être. J'ouvris le feu. La créature tomba à mes pieds dans un horrible cri étouffé. Je reculai, pris de nausées soudaines. C'était un être vraiment trop répugnant. Il n'avait que deux bras et deux jambes, deux yeux minuscules et perçants, un énorme nez au milieu du visage, de longs poils qui lui recouvraient le crâne. Et cette couleur de peau absolument écœurante, d'un beige rosé plutôt pâle. Cette chair nue, pas une seule écaille ne la protégeait, pas même une plume, tout à fait vulnérable. Un liquide pourpre coula à mes pieds, très liquide. Je tournai la tête pour ne pas vomir.
I'll fight for my life
PUF : Moony Messages : 571 Date d'inscription : 09/06/2012 Age : 29 Localisation : Haha ! Dtc.
Sujet: Re: ♣ Little Stories for Rainy Days Lun 11 Juin - 18:28
Qu'il soit long ou court, l'essentiel est qu'un amour soit heureux
Jade arriva au lycée avec un petit sourire aux lèvres. Aujourd’hui était un jour comme tous les autres, mais elle s’était levée du bon pied ce matin. C’était agréable de sentir cette joie de vivre en elle qui l’aidait à mettre un pied devant l’autre d’une manière guillerette. Elle passa le grand portail de fer gris – toujours aussi moche, celui-là – et devant l’éducateur qui faisait le guet devant l’école, prêt à apostropher sévèrement les retardataires. Il était encore plus moche que le portail, soit dit en passant.
Son petit groupe d’amis était dans la cour, à l’endroit habituel, près des escaliers qui descendaient dans le parc de l’école. Malika, Romain, Manon, Cheyenne, Jérémy, Maxime et Laure. Enfin ce n’était qu’une partie de son groupe d’amis. Elle leur fit la bise et entra dans la conversation avec entrain. Ils discutèrent entre ados jusqu’à ce que la sonnerie les rappelle à l’ordre : un joyeux cours de math les attendait… Bien sûr, le cours de math en premier pour bien commencer la journée, vous l’avez compris par vous-même. Mais cela n’entama en rien le moral de Jade. « T’as fait la préparation ? » demanda-t-elle à Romain. « Ah, y avait une prépa ? » fit-il, surpris. Jade sourit, elle l’aurait parié. Aucun des garçons du groupe n’était très travailleur à l’école. Elle-même n’était pas une flèche, mais elle faisait quand même quelques efforts niveau étude.
Les élèves entrèrent dans la classe en bavardant, jusqu’à ce que la prof de math atteigne son bureau. Le silence se fit alors. C’était une femme rondelette, pas très jolie – comme toutes les profs de math ! – mais plutôt sympathique. Ils s’assirent sur leur chaise, Jade se trouvait à côté de Manon. « Faut que je te raconte ce qui s’est passé ce weekend ! J’ai reparlé à Lucas. » commença sa voisine en chuchotant. « Vas-y, raconte ! » « Ben en fait je lui ai reparlé pour voir sa réaction, je m’attendais à me faire remballer puisque la dernière fois, je lui ai dit d’aller se faire foutre. Mais finalement il a été super cool, on a bien parlé, c’était sympa. Je préfère attendre avant de lui faire confiance, même si je sais que je dois oublier tout ce qui s’est passé avant. Mais bon, autant y aller en douceur. » « Oui, t’as raison. Bon ben c’est une bonne nouvelle ! Moi j’ai pas fait grand-chose ce weekend, mais y a une soirée de prévue chez Jé ce samedi. » répondit Jade en faisant semblant d’écrire sur sa feuille, histoire de ne pas s’attirer les foudres de la prof de math qui les contempla toutes deux d’un œil sévère. Manon lança un regard malicieux à sa voisine. Jade le remarqua mais ne fit aucun commentaire. Elle savait déjà ce que son amie allait lui dire. Et en effet, la remarque ne se fit pas attendre. C’était trop prévisible. « Toi et Jérémy… Ca va mieux alors ? » Jade haussa les épaules, retenant un sourire gêné. « Ouais ça va, on est bons potes. Ca me fait plaisir, c’est rare de garder des bonnes relations avec ses ex. » Manon ouvrit la bouche pour répliquer, mais se retint de justesse et se replongea dans son cahier de math. Elle ne dit plus rien, ce qui attisa la curiosité de Jade. Elle avait failli répondre. Pourquoi s’était-elle tue au dernier moment ? Une idée furtive traversa l’esprit de Jade. Son pouls s’accéléra imperceptiblement. Mais non arrête de te faire des films. Tu t’imagines toujours des trucs. Arrête de te donner de faux espoirs. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Oui, Jérémy était son ex. Mais elle l’aimait bien, et elle avait toujours eu l’impression que lui aussi. Mais s’imaginer que leur histoire n’était pas terminée, c’était se faire du mal inutilement. Elle se remit aux exercices de math et ne dit plus rien, jusqu’à ce que Romain et Cheyenne entraînent les deux amies dans une nouvelle conversation.
À la fin de l’heure, il sonna. Jade avait maintenant deux heures de français, mais la bande d’amis n’étaient regroupés que pour certains cours, comme celui de math. Pour les deux heures à venir, Jade avait cours avec Jérémy et Malika. Elle avait sa place attitrée à côté de Jérémy, puisqu’ils s’entendaient toujours bien. Les deux heures de cours se déroulèrent dans la bonne ambiance générale, comme toujours. Jade ne repensa plus à la conversation avec Manon. Il y eu la pause de midi, tout le monde alla manger une pitta au San Oceanio, la pizzeria du coin. Ensuite, pendant que les autres étaient dans le parc de la ville, allongés dans l’herbe pour profiter du soleil, Manon demanda à Jade de l’accompagner à la librairie pour aller s’acheter un paquet de cigarettes. « Pas la peine, je viens de me racheter un paquet, je t’en passe une. » répondit Jade avec un sourire, partant déjà à la recherche de ses cigarettes, quelque part dans son sac. « Non non, il m’en faut un. » fit Manon d’un ton sans réplique, saisissant Jade par le bras. Cette dernière n’eut pas trop le choix et suivit son amie dans les rues de la ville, en direction de la librairie. L’insistance de Manon était plutôt étrange, elle qui grattait toujours des clopes à tout le monde. Mais l’explication ne se fit pas attendre. « Écoute, j’ai parlé avec Jérémy ce weekend… Et ce matin aussi. Tu sais comme moi qu’il t’aime toujours un petit peu. Vous êtes restez bon potes parce que c’est plus facile comme ça, mais avoue quand-même que tu voudrais bien que vous vous remettiez ensemble. » lança-t-elle, les yeux brillants. Jade ne sut plus trop sur quel pied danser. Elle choisit de jouer l’indifférente. « Bah… Je l’aime bien c’est sûr. Enfin pour moi, la situation me convient, maintenant c’est vrai que je dirais pas non. » « On verra ça ! » répliqua Manon avec un petit rire.
À la fin de la journée, Cheyenne, Maxime et Romain se dirigèrent vers leur arrêt de bus. Manon, elle, rentrait chez elle à pied puisqu’elle habitait tout près. Jade allait vers son arrêt de bus à elle, quand Jérémy l’appela. Elle fit volte-face. « Hé ! T’as pas envie de rester un peu ? On a un bus dans une heure et demie, on peut le prendre. J’ai pas fort envie de rentrer chez moi. » Le cœur de Jade battait la chamade, mais elle fit mine de rien. Il fallait qu’elle arrête de se faire des films, de toujours être si… Sentimentale. « Je préfère rentrer. Mais y a personne chez moi, t’as qu’à venir si tu veux. » proposa-t-elle d’une voix innocente. Et c’était effectivement une proposition innocente. « Ca marche ! » fit l’adolescent avec entrain.
Dans le bus, comme tous les jours, ils parlèrent de tout et de rien, plaisantant, s’embêtant mutuellement. Une fois chez elle, Jade mit un peu de musique comme à son habitude. « Viens, on va bronzer dans le jardin ! » lança-t-elle d’une voix enjouée. Jérémy acquiesça et la suivit, la chatouillant pour l’embêter. Ils s’assirent dans l’herbe et se remirent à discuter. Enfin, Jade en vint au sujet qu’elle avait évité jusque là. « Manon m’a parlé ce midi… » commença-t-elle. « Je m’en doutais. Elle se mêle toujours de tout. Elle était pas vraiment censée t’en parler, mais bon. » Jade ne répondit rien, se contentant de regarder longuement son ami. Enfin, ami… Ils ne dirent plus rien pendant quelques secondes. Puis, elle s’allongea sur le dos et ferma les yeux. Elle entendit Jérémy faire de même à côté d’elle, mais ne dit rien. Puis, elle sentit la main du garçon sur son bras, puis dans son cou. Elle se laissa faire, un long frisson la parcouru. Enfin, elle sentit ses lèvres sur les siennes. Elle ne se défendit pas. Se demandant juste si elle en avait vraiment envie. Jérémy était son ex… Mais leur histoire avait-elle vraiment eut une fin ? Cela faisait des mois qu’ils jouaient aux bons copains, tout en étant plus proches que la normale.
La jeune fille ouvrit les yeux. Jérémy la regardait avec un petit sourire. Elle lui répondit de la même manière. Elle hésita longuement avant de reprendre la parole. Enfin, elle brisa le silence. « On monte ? » C’était une question, toute simple, qui n’engageait à rien. Mais elle lu dans le regard de Jérémy ce qu’il comprit. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait voulu dire, mais… Un peu quand même. Sinon elle ne l’aurait pas dit de cette manière. « On monte. » répondit-il avec un grand sourire.
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