Nom ~ Hans Prénom ~ Kevin Âge ~ 21 ans Pays d'origine ~ Angleterre Avatar utilisé ~ Ian Harding

Alors qu'il était très jeune, étant un enfant non désiré, ses parents l'ont abandonné. Et il leur en veut toujours. Il considère qu'il lui ont manqué de respect et ça, il le garde en travers de la gorge. Une fois qu'on a la responsabilité d'un enfant, oser le confier à d'autres est impensable. Puis, si seulement il avait été confié... Il n'en est même pas sûr, trop petit à cet âge là pour le deviner. C'est entre autre pour cela qu'il tient à être un père exemplaire. Peut-être pour rattraper l'erreur de ses parents... A vrai dire, il ne le sait pas vraiment. Il a toujours rêvé de devenir père et d'être au près de ses enfants tout le temps qu'il le pourra.

Une fois que Kevin fut grand, il dut vivre seul. Prendre le large et quitter sa famille d'accueil, les gens qu'il appréciait, qui l'ont éduqué. Il se retrouvait donc dans un petit studio avec pas grand chose. Un lit, quelques couverts, une vieille table et de quoi s'habiller. Les sous n'étaient pas encore sa principale préoccupation. C'était ses premiers jours, il voulait profiter, faire ce qu'il voulait. Rentrer tard, sortir, rencontrer des gens... Seulement, le premier mois passa à une vitesse impressionnante et il fallait repayer le logement. Quelques centaines d'euros, certes, mais encore fallait-il les avoir. Il dut vite calmer ses folies. Il se retrouvait confronté à la réalité, seul, le désespoir le guettant. Il se résolut vite et trouva un boulot rapidement. Il faut dire qu'il y avait des emplois libres, car un tel travail n'enchante pas tout le monde. Mais lui non plus. Seulement, il n'avait pas d'autres choix possibles. Il se lança donc dans l'aventure...

« Kevin, la vie n'est pas un conte de fée. Tu dois y faire face, te battre à présent. Quand on décide de sortir du petit cocon qu'est sa famille, on est indépendant. C'est ce que tu as choisi, tu dois donc l'accepter maintenant. Tu ne peux plus reculer, tu n'as plus le choix. On t'attend ce soir pour la mise à mort et si tu me lâches, tu es perdu toi aussi. Tu le sais. » C'était les paroles de son patron. Après un long entraînement, il allait pour la première fois ce soir, devoir trancher la tête d'un homme. C'était dur pour lui, sans doute trop, mais il n'avait plus le choix. De plus, son patron ne cessait de le menacer. Il devait obéir au doigt et à l'oeil, si il ne voulait pas avoir d'ennuis.

Le coucher de soleil flamboyant laissa vite place à la tombée de la nuit. Comme pour rendre les choses encore plus morbides, cette scène allait se passer la nuit, quasiment dans l'obscurité. Mais il y aurait sûrement assez de lumière pour voir une des choses les plus horribles. Le sang gicler. Quand l'heure fut venue, il prit ses jambes à son cou et monta les quelques marches menant à l'estrade. Son patron prenait un réel plaisir à obliger les gens du village à venir voir ce moment. Il y avait donc un public, beaucoup de monde... Sur le visage de chacune de ces personnes, les projecteurs accrochés à un poteau laissaient entrevoir leur expression terrifiée. Et cet homme, devant lui... Avec une forte musculature, un visage et des très durs. Cela sautait aux yeux, il voulait garder sa dignité jusqu'au bout, il ne regrettait visiblement pas ses actes. Puis, une cloche sonna. Et ce moment terrible qui s'approchait toujours un peu plus... Kevin attrapa l'arme posée sur un bout de bois et se plaça à côté du coupable. Il leva son arme et avant de la laisser retomber, lança un regard à une jeune fille du public. Les yeux de celles-ci reflétaient de la compassion. Il faut dire qu'elle vivait les mêmes choses que lui et savait à quel point ce moment était cruel. Elle avait fait son entraînement en même temps que Kevin, mais pas dans la même équipe. Pendant des semaines, ils s'étaient regardés de loin, mais cela avait suffit à installer un sentiment de haine entre eux. Ils se détestaient et ne s'adressaient jamais la parole. Jusqu'au jour où ils furent forcés de travailler ensemble... Ce fut un choc pour Kev', mais sans doute pour les deux. Rien qu'à l'expression de surprise et de rejet qu'il lut sur le visage de Katharina, il comprit que les relations seraient difficiles. Oui, cette jeune femme s'appelait Katharina, du moins, elle voulait être appelée comme ça. Mais l'homme ne put s'empêcher de la surnommer Amé - venant d'Améthyste - ne serait-ce pour l'embêter. Puis les jours passèrent et ils se découvrirent. Au départ, les gros mots fusaient à longueur de journée et les engueulades ne cessaient jamais. Mais un beau jour, alors qu'ils avaient quasiment tous les deux passés une nuit blanche, ils ne furent pas d'humeur à se crêper le chignon. Ce fut une des rares fois où on pouvait entendre les oiseaux chanter alors qu'ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Puis ils finirent par se résoudre et estimer que ce serait plus judicieux d'avoir de bonnes relations, vu qu'ils bossaient souvent ensemble. C'est là que des dialogues plus respectueux s'installèrent. Le temps passa et les premiers rires communs apparurent, les moments d'entraide aussi... On pourrait ne pas y croire, mais une réelle complicité s'installa entre eux. D'ailleurs, ce fut la seule femme qui fut capable de perdre le jeune homme dans ses sentiments. Avant, il n'avait vécu que des amourettes de passage. Mais là, c'était plus sérieux. C'était la femme avec qui il voulait faire sa vie, mais elle ne le savait pas... Elle lui faisait perdre tous ces moyens, à présent et il n'osait pas lui révéler, craignant sa réaction et que ses sentiments ne soient pas réciproques. De plus, il adorait le prénom Améthyste et continuait de la surnommer comme ça, car il aimait l'appeler ainsi. C'est ce regard qui donna à Kevin la force de passer à l'acte. Il rabaissa ses bras avec puissance vers la tête de l'homme en question et l'arme trancha le cou de Philip Flatkon. Kev' laissa retomber son arme, trop abasourdi, tandis que la foule poussa un cri d'effroi. Voilà ce qu'était le métier de tueur à gages.

Bienvenue à lui. :)