Olympe releva ses grands yeux interrogatifs vers ceux d'Artémis.
- Le Dr Drawn m'envoyait dans un autre hôpital pour les gens comme moi.

Artémis sourit, compréhensive. Elle avais souvent entendu le docteur Dawn demander à sa mère de changer d'hôpital mais par manque d'argent elle n'avait jamais pu accomplir sa requête.

Olympe ne savait pas si ses parents avaient de l'argent, elle ne savait pas si ils l'aimaient, elle ne savait pas si elle avait des parents, elle n'en savait rien.
- Tu es jolie.

« Toi aussi tu sais. »
Elle saisit une fleur dans sa main et commenca à en arracher les pétales.

Olympe l'observa un moment puis copie son geste en arrachant une fleur aussi.

En même temps, comment ne peut on pas s'empêcher d'arracher des fleurs au milieu d'un champ de tournesols. « N'empeche, ça faisait presque deux ans qu'on ne s'était pas vues ! »

- Deux ans déjà ?

« Oui, peut être même un peu plus je pense, enfin depuis la mort de ma mère en fait. »

Olympe ouvrit de gros yeux.
- Ta mère est... morte ?

Artémis approuva d'un signe de tête. « C'est pour ça que je ne venais plus chez le professeur Dawn. »

Olympe paraissait choquée. Elle baissa les yeux sur ses mains, ne comprenant pas. Comment quelqu'un dont s'occupait le Docteur pouvait mourir ?

Voyant la réaction de la brunette, Artémis s'en voulait d'avoir ammené les choses ainsi. Elle prit l'adolescente dans ses bras. « Chuut, calme toi. »

Olympe se crispa mais finalement, se jeta dans les bras de la jeune fille, la serrant contre elle fort, fort, fort.

Malgré cela, Olympe n'avait pas l'air de se calmer. « Olympe, tu es sur que ça va ? » Artémis commencais à s'inquièter.

- Oui.
Répondit simplement l'adolescente, l'esprit ailleurs.

Le soleil tapait très fort et commençait à voiler la vue d'Artémis. Elle s'assit donc sur le sol et invita Olympe à le faire aussi. « Il faut chaud tu ne trouves pas ? »

Prudente, elle s'assit sur le sol près d'elle. Elle se sentait en sécurité. " Oui, très... C'est normal, en plein hiver ? "

Elle esquissa un léger sourire, amusée. « Ici il fait toujours plus chaud qu'en France c'est normal enfin... Je crois. »

Docile, Olympe hocha la tête.
- Pourquoi est-ce que je suis comme ça ?

« Parce qu'il faut bien des gens sur terre qui sont comme ça et Dieu t'as choisi toi car il sait que tu es forte et que tu surpasseras être maladie. » Artemis savait s'y prendre pour rassurer les gens, elle l'avait souvent fait avec son petit frère.

Et cela marcha. Elle hocha la tête, maintenant convaincue. Elle observa les fleurs.
- On dirait des soleils.

Artémis fut soulagée qu'elle ne pose pas plus de questions. « Oui, c'est joli n'est ce pas ? »

Elle hocha la tête, en arrachant une nouvelle mais cette fois-ci, ne la déchira pas, la portant à son nez pour sentir son parfum. Elle la tendit ensuite à Artémis.

Artémis saisit la fleur que lui tendait Olympe. Elle l'amena vers ses narines et sentit la douce odeur du tournesol.

- Elle sent bon, hein ?