" Je crois que y a quelque chose là-dedans. " murmura-t-il vers elle, sans relever sa remarque.

Romane ouvrit la bouche, prête à crier, mais plaqua sa main dessus.

Et soudain, la paroi d'un mur adjacent explosa dans un bruit assourdissant. Il bondit en arrière, devant Romane, les yeux agrandis par la surprise. Le silence retomba, seuls quelques débris tombaient encore, mais rien en vue. Il ne comprenait pas ce qui avait pu détruire un mur pareil.

Après ces faits, Romane ne put se contenir son envie de hurler :

« MAXIIIME ! T'es malade ! T'as rien de cassé ?! »

Il lui intima le silence, ses yeux agrandis, secouant la tête tout en reculant, obligeant Romane à reculer aussi. Soudain, une silhouette apparut dans l'encadrement du premier tunnel qui partait de l'entrée des galeries. Une silhouette qui occupait tout l'espace entre les murs. Maxime sentit son sang se glacer dans ses veines. Il déglutit.

Elle chuchota :

« Mmmaxime, c'est-c'est quoi ? »

" Un ours. " lâcha-t-il, ses yeux fixés sur l'animal comme deux aimants. La bête huma l'air et se tourna vers eux. Un ange passa. Puis, elle se rua alors dans leur direction avec un cri déchirant.

La gorge de la brune se serra. Il était trop tôt. Elle ne pouvait pas mourir ici. Pas par un ours. Elle se crispa. Mais peu après elle relâcha ses muscles, car un animal pouvait sentir la peur. Elle le fixa, elle le défia du regard.

Mais l'ours fonçait. Et le premier sur son chemin, c'était Max. Il agrippa le bras de Romane et l'attira avec lui sur le côté.

Croyant son heure venue, Romane racla sa gorge :

« Si on doit mourir, je mourrai la première. Je t'ai retrouvé Maxime, et je mourrai en me disant que je t'ai retrouvé, je mourrai heureuse. Je n'aurai, certes, pas vécu longtemps, mais j'aurai été heureuse. Au revoir Max. »

Elle ferma les yeux.

Maxime faillit lancer une boutade, du style : "Arrête de faire tes prières, on est un peu occupé là", mais n'eut pas le temps. L'ours faisait demi-tour pour revenir vers eux. Instinctivement, Maxime tira Romane jusqu'à l'entrée des galeries détruite par l'ours, la faisant passer devant lui. " Allons par là, cours, cours ! "

Alors, Romane se mit à courir. Mais avec sa robe, ce n'était pas facile. Là, elle dit une chose qu'elle n'eut jamais dite :

« Foutue robe ! »

En effet, ils n'allaient pas bien vite. Alors finalement, il la prit dans ses bras, et se mit à courir avec elle dans les bras, tâchant de garder son équilibre au mieux.

Romane ne dit rien, elle se contenta de regarder les muscles de son frère voir

L'ours était aussi entré dans les galeries de nouveau, et Maxime cherchait un couloir trop étroit pour lui mais où ils pourraient passer. Mais il allait vite, et dans le noir, ne voyait pratiquement rien.

Romane prit donc la broche qui était dans ses cheveux, une grosse broche de spectacle, au cas où la bête serait trop près d'eux, estimant que ça pourrait servir à quelque chose

Oui, hin
Maxime trouva soudain une petite anti-chambre où il se glissa, reposant Romane à terre.

« T'es fort »

Genre c'était le moment de dire ça.

Il la plaqua contre le mur, dos à l'entrée du petit creux où ils étaient. Au cas où, il prendrait les coups lui. " Chut ! " lui intima-t-il, tendu.

Romane se tut

Il n'y eut plus aucun bruit et Max se détendit un peu.

« J'ai besoin de me vider »

" Euh... comment ça ? "

« Bon j'vais rentrer chez moi là, j'ai une soudaine envie de tu sais quoi donc voilà J't'aime mon frère, on se revoit une prochaine fois ? »

Il haussa un sourcil et hocha la tête, sans trop comprendre. " Oui, ok, on fait comme ça. "