« Tu n'as plus l'air à l'aise avec moi. »

" J'ai jamais su consoler les gens, c'est tout. "

« Ça tombe bien, je n'ai pas besoin qu'on me console. »

Lexie soupira.
" Eh ben parfait alors ! "

Elle fronça les sourcils. « Oui, parfait .»

Elle s'éloigna, lassée et agacée. Elle arracha les feuilles d'un arbre pour calmer ses nerfs.

Artémis s'éloigna de l'autre côté ne voulant pas avoir à faire avec une quiche comme elle le disait si bien.

Eh bien, c'était parfait.
Parfait si, derrière un buisson plus loin, quelque chose ne les guettait pas.

Parfait oui.
Mais quelque chose dit tendre l'oreille d'Artémis. Elle ne réagit pourtant pas en pensant qu'il s'agissait de Lexie.

Un bruissement, infime. Et soudain apparut devant elle une forme sombre et haute. Quatre pattes, une touffe de poils géante, un regard d'acier. Un ours. Lexie ne put rien dire, tout se noya dans sa gorge et elle recula vers Artémis.

Artémis ne pu que se retourner en entendant me bruit s'intensifier. Mais là, plus rien. Elle resta bouche bée ne bougeant plus, ne respirant plus même. Un ours. Elle n'en avait jamais vu un d'aussi près. Lexie. Plantée devant l'ours. Que faire pour l'aider ?

La bête regarda Lexie d'un oeil mauvais. Elle poussa un grognement et avança d'un pas. Mais la jeune fille était parfaitement immobile, paralysée.

Artémis commençait à paniquer alors que c'était plus à Lexie de s'en faire. « On.. On ff..fait quoi ? » Le stress la faisait begailler.

Lexie n'osa pas se retourner pour regarder Artémis. Enfin, un ours n'attaque pas pour rien, si... ? Elle réfléchit et entendit un faible grognement. Derrière-elle, plus loin. Un grognement plaintif. Un ourson.. ! Mais bien sûr ! Il fallait lui rendre son petit ! Mais Lexie sentait que si elle faisait le moindre geste ou bruit, elle y passait.

Artémis avait elle aussi entendu le petit ours qui de trouvait à quelques mètres derrière sa mère. Ne voulant pas faire de gestes brusques, elle marcha de coté pour se retrouver plus près de Lexie. À deux, elles arriveraient à faire se retourner l'oursonne et à retrouver son petit. « Il fait qu'on trouve un plan. » fit-elle en chuchotant.

" Quelle brillante idée. ", marmonna Lexie d'un ton sarcastique, à demi-voix.
Oui, il leur fallait un plan, une idée, quelque chose. N'importe quoi, en fait. Mais quoi ? Elle avait beau se creuser la tête, rien ne venait.

« C'est pas le moment de plaisanter. » Elle regardais autour d'elle mais rien ne leur permettrait de s'échapper.

« Courir, c'est dans tes capacités ? »

" Elle ne courra pas plus vite que nous ? "

Malgré la situation, la relation entre les filles était tendue. « Je sais pas. Mais je préfére courir pour me trouver une cachette plutôt que se mourir sans m'être défendue.»

Un peu blessée sous l'accusation cachée dans la dernière phrase d'Artémis, elle hocha alors la tête. Et se retourna, pour rapidement se mettre à courir.

Artémis courut à toute vitesse à l'opposé de l'endroit ou était l'ours. Elle dépassa même Lexie ce qui lui donna une idée. Elle grimpa dans un cocotier et une fois en haut, tendit la main à la blonde.

Elle vit la brune la dépasser et continua de courir du plus vite qu'elle pouvait quand même. Soudain, sa "camarade" de survie freina pour monter dans un arbre avec une agilité déconcertante. Cela ne faisait aucune doute ; cela se voyait qu'elle était là depuis plus longtemps qu'elle. Elle se prépara à continuer malgré tout quand elle vit avec surprise sa main tendue vers elle. Un peu hésitante, un grognement de l'ourse en furie termina son instant de méfiance et elle l'attrapa alors.

Artémis faillit lâcher Lexie. En effet, elle avait saisit la main de la jeune file avec son poignet abîmé. Par chance, elle eut le réflexe de tendre son deuxième bras et de hisser la blonde à côté d'elle.

Finalement, Lexie s'accrocha et parvint à atteindre une branche pour se poser dessus. Sans un mot, elle fixa l'animal en bas, qui semblait ne pas les trouver. Elle s'autorisa un petit soupir de soulagement et releva les yeux vers Artémis.
" Merci. "

« De rien. » Elle regrettait un peu d'avoir été si sarcastique tout à l'heure. Mais elle n'y pouvait rien, le stress la mettait toujours dans tous ses états.